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"Non mais à l'eau quoi ?" Les sourciers en herbe ont eu de la veine quand ça coulait de source...

"Non mais à l'eau quoi ?" Les sourciers en herbe ont eu de la veine quand ça coulait de source...

Présidée par Christian Soroka, l’association pluridimensionnelle Libre Regard implantée à Pouilloux, une commune située à quelques encablures de Montceau-les-Mines, invite depuis quatre ans Pascal Paget, sourcier-magnétiseur-barreur de feu, à faire montre de son savoir-faire lors d’une initiation à la recherche de l’eau. Une petite vingtaine de personnes vivement intéressées ont accumulé des notions théoriques, puis sacrifié aux travaux pratiques. Une confirmation pour certains, une révélation pour d’autres, qui ont soudainement eu quelque mal à asservir leur outil de prospection…

Naturelles ou pas, les baguettes conduisent bien souvent au Graal

Ils ne sont que deux sourciers dûment référencés sur le Chalonnais, dont Pascal Paget, de Sassenay. Pour ce pur bressan âgé de 55 ans, sourcier professionnel depuis neuf ans, « tout le monde peut y arriver, du moins tout le monde a un ressenti , 98% des stagiaires en ont un .» Son activité le pousse à écumer l’ensemble de la Bourgogne et les départements limitrophes, ayant eu la chance par ailleurs de traquer l’élément aqueux en particulier à deux reprises au Bénin, avec une école d’agriculture française. Quelle que soit la nature du lieu, les variantes sont multiples. « Quand on creuse la terre pour y mettre des canalisations par exemple, on va procéder à la rupture du champ magnétique », a-t-il expliqué. Dans ce cas précis il utilise une poignée métallique en forme d’angle droit. Autrement Pascal Paget préfère travailler à l’ancienne à l’aide du bois (il existe une foultitude de modèles différents, ainsi que des baguettes métalliques, la baguette de soudure), car, dit celui qui travaille sur l’énergie du champ magnétique, « on sent la puissance pour chercher des sources, des veines d’eau.  Une veine d’eau, c’est une source qui coule dans la terre, et quand elle sort de la terre, c’est une source. Il faut s’aider de tout ce qu’on voit, mais ce n’est pas aussi précis que les détecteurs de métaux.»

 

Explorer, contrairement aux apparences, n’est pas de tout repos

La première condition pour la découverte de « l’or bleu » réside dans sa présence. Elémentaire. Et là, nous n’avons pas à faire la fine bouche. « On est dans une région où il y a de la flotte partout. On peut chercher de l’eau avec une baguette métallique, c’est une histoire de concentration : il suffit de poser la bonne question. Parfois je ne me pose plus de questions, on fait comme avec le pendule : oui ou non. Il refuse ou accepte. » Sur le terrain les apprentis sourcier ont été quelque peu familiarisés avec le réseau Hartmann (le déplacement des énergies), la géobiologie. «Les gros chênes, les platanes, sont pleins d’énergie pour se recharger. Il faut les prendre à bras-le-corps. Le cristal de roche aussi, deux fois par an à la pleine lune pour se libérer des énergies négatives. » Si l’intervenant a essayé de tout en matière de baguette en forme de Y, en plastique, en fibre de verre…, celle en matière ligneuse (saule, osier, noisetier, coudrier…), se doit de respecter des principes basiques. »Il convient de prendre tout ce qui est assez souple et très régulier, avec pas trop de nœuds, parce qu’au bout d’un moment ça casse.» A ne pas consommer sans modération, vu que se focaliser sur son objectif n’est pas sans conséquences, la force vitale s’amenuisant au fur et à mesure que s’écoule le temps, surtout lorsque l’on ne dispose pas de beaucoup d’heures de vol antérieures.

 

Un second stage pour déterminer la profondeur et le débit de la veine

Il aura lieu au cours du premier semestre 2018, lors de la dixième année d’existence de l’association Libre Regard, laquelle a dépassé les cent adhérents. Attentions : seuls celles et ceux qui ont pris part au stage d’initiation pourront prétendre à la suite. «Là, c’est un système de pendule et de cailloux pour annoncer la profondeur. En ce qui concerne le débit, on peut faire extrêmement précis, mais avec une définition de l’échelle : combien de m3/jour par exemple. » Consulter le site de l’association : libreregard.fr afin de prendre connaissance à toutes fins utiles des disciplines qu’elle propose à des fins d’enrichissement personnel au sens noble du terme.

                                                                                                       Michel Poiriault

                                                                                                      [email protected]