Bourgogne

Les "24 heures de Beaune" en photos (1)

Les "24 heures de Beaune" en photos (1)

Elles sont au vélo ce que les 24 heures du Mans sont à l’auto et elles ont lieu chaque année, en plein cœur du Saint-Jacques de Beaune : ce sont « les 24 heures de Beaune ». Et cette année encore, elles ont attiré les foules des grands jours. Le reportage-photo d’Info-Chalon.com.

Qu’il pleuve, qu’il grêle ou que le soleil cogne, une fois le top départ donné par le premier magistrat de la ville, les huit cyclistes de chacune des équipes en lice pédalent, comme les shadoks, eux, pompaient. En tandem sur des vélos plus ou moins futuristes, toujours hors du commun, ils foncent, empilent les kilomètres puis les tours de circuit, pour certains jusqu'au court-circuit... Pendant 24 heures d’affilée.

Autour d’eux s’amassent les habitants du quartier, de l'agglomération de Beaune et d’ailleurs. Ils selfisent, prennent des photos, se fendent la poire, s’embrassent, se prennent par la main et…plus si affinités. Et quand vient la nuit, ils se tiennent chauds le long des barrières ou se réchauffent sur le dance-floor en plein-air (glaciaire), auquel, cette année, DJ Klip a mis le feu, juste avant de céder la place à une retransmission d’un concert de U2, au palais omnisport de Bercy. Et quand l'écran ne retransmet plus rien, vers deux heures du matin, les plus motivés, c’est-à-dire le gros des troupes, font un after dans les stands d’équipes où l’on chante et danse comme des givrés sur « Libérée, délivrée », le tube issu d'un dessin-animé des studios Disney : La Reine des neiges. Juste à côté, les cyclistes continuent de cyclister. Jusqu’au lever du petit jour où, sans qu’il ne soit besoin d’ingurgiter des Mars ®, ce petit monde repart. Comme en 40.

Tous ces gens pourraient, au bout d’un moment, déserter ou, à l’instar de quelques-uns, se replier dans une voiture dont ils laisseraient momentanément tourner le moteur, pour bénéficier de sa chaleur bienvenue. Ils n’en font rien. Ils veillent. Ils se mélangent. Ils se parlent, sans forcément se connaître. Comme dans n’importe quelle authentique fête populaire et intergénérationnelle. Ce que sont assurément ces 24 heures de Beaune, portées à bout de bras par une armada de bénévoles, soutenus, il est vrai, par une municipalité bienveillante.  

Si, cette année, l’après-midi du vendredi pouvait faire craindre que celle-ci ne prenne l’eau, il n’en a rien été. En effet, une fois les 24 heures déclarées ouvertes par Alain Suguenot, le député-maire de Beaune, l’horizon s’est presque par enchantement éclairci. A croire que l’édile possède des pouvoirs météorologiques ou une sorte de baraka climatique.

Et si, par moments, le temps a menacé, il est néanmoins demeuré clément. Tant et si bien que c’est presque toujours sous le soleil, du moins par temps sec, que les équipes ont pédalé, pédalé et encore pédalé 24 heures durant. Une prouesse qu’il faut souligner même si, au final, cette année encore, il n’y a eu qu’un vainqueur, en l’occurrence le lycée Clos Maire, suivi, mais avec quatre tours de retard, des « Tojos du Vernois Rafales ».

Samuel Bon