Bourgogne

En Bourgogne-Franche-Comté, il y a désormais plus de décès que de naissances

En Bourgogne-Franche-Comté, il y a désormais plus de décès que de naissances

En Bourgogne-Franche-Comté, il y a désormais plus de décès que de naissances

Communiqué de presse de la direction régionale l'Insee Bourgogne-Franche-Comté :

Après plusieurs années d’une croissance démographique atone, la Bourgogne-Franche-Comté perdrait pour la première fois des habitants à partir du 1er janvier 2015. En deux ans, elle compterait près de 3.700 habitants de moins. En rythme annuel, la population diminuerait ainsi de 0,1 % par an. Le solde naturel, proche de l’équilibre en 2015, est devenu largement déficitaire en 2016 et ne serait pas compensé par le solde migratoire, lui-même négatif depuis plusieurs années.

Baisse des naissances et augmentation des décès sont loin d’être propres à la région. Ces tendances sont dues à la contraction du taux de fécondité depuis 2014 et à l’arrivée des générations nombreuses du baby-boom à des âges de plus forte mortalité. En Bourgogne-Franche-Comté, les personnes âgées de 60 ans ou plus représentent 28 % de la population, trois points de plus que la moyenne nationale. En 2016, on enregistrait 1 200 décès de plus que de naissances. Cet écart pourrait monter à 2 800 en 2017, ce qui ramènerait la population régionale à un niveau proche de celui constaté au 1er janvier 2010.

Au niveau des départements, les dynamiques sont contrastées. Portés notamment par un solde naturel positif, le Doubs et la Côte-d’Or seraient les seuls à gagner des habitants entre le 1er janvier 2015 et le 1er janvier 2017, respectivement + 0,3 % et + 0,2 % par an. La population diminuerait de 0,1 % par an dans le Jura et en Saône-et-Loire, de 0,2 % par an dans l’Yonne. La baisse serait plus soutenue en Haute-Saône, 0,4 % par an, essentiellement en raison des migrations déficitaires. Dans la Nièvre, où les personnes âgées de 60 ans ou plus représentent plus du tiers de la population, le déficit naturel explique les deux tiers d’une déprise démographique parmi les plus fortes de France : - 0,9 % par an.