Chalon sur Saône

Faso Lili initie à la danse et à la musique africaine à la bibliothèque municipale de Chalon

Faso Lili initie à la danse et à la musique africaine à la bibliothèque municipale de Chalon

Au rythme du djembé de Samba Diarra, les enfants de 5 à 8 ans, ont initié les premiers pas de la danse africaine. La Bibliothèque jeunesse de Chalon proposait un atelier de danse et musique africaine pour les vacances animé par Marine Degornet, de l’association Faso Lili.

Avec beaucoup de doigté et attentive à chaque enfant, Marine les emmène dans l’imaginaire : vous partez en Afrique sans avion ni voiture, dans un village à la campagne… on est dans une case on dort, c’est le matin tout le monde se lève…

Et elle mime les gestes, et les enfants imitent, c’est le départ de l’aventure, avec les gestes de la journée quotidienne : aller chercher l’eau, le bois, la chasse… en file, en danse, et l’atelier termine par la fin de la journée, avec la fête autour du feu, on chante, on danse. Les enfants étaient ravis.

Certains gestes de la danse africaine de l’ouest sont issus des gestes quotidiens comme la coupe du bois.

Marine Degornet danse depuis l’âge de 7 ans, classique et jazz, mais elle découvre la danse africaine à 20 ans et c’est pour elle une révélation. Depuis, elle a appris à la danser, elle anime des ateliers et suit régulièrement des stages en Afrique. Elle admire Georges Momboye et Irène Tassembédo, deux chorégraphes qui mêlent contemporain et traditionnel africain.

Ensuite, Samba Diarra, de l’association Faso Lili, leur a montré ses instruments de musique, expliquant comment il les a fabriqués, en quelle matière. Il est griot et les griots fabriquent leurs propres instruments, leurs vêtements. Les griots connaissent l’histoire, les généalogies et les contes. Lors des fêtes, ils chantent la louange des personnalités et racontent en s’accompagnant de leurs instruments de musique. Beaucoup sont faits en calebasse, peau de chèvre, tube de bambou. Samba Diarra a montré aux enfants la ​n'​goni (une sorte de kora), la flûte peul, les percussions.

Puis les enfants ont appris un chant d’espoir, celui qu’on dit quand on commence un conte : "igio fara fino igio" ​(transcription approximative de l'oral)​  ce qui signifie "espoir Afrique." Il faut donner l’espoir aux enfants, dit Samba, qu’ils apprennent cela, il ne faut jamais baisser les bras. Samba Diarra a chanté d’une voix si douce et tranquille, avec la goni, les enfants reprenant ces trois mots entre les paroles du chant, qu’on attendait le conte…

L'après-midi, Samba et Marine initiaient les ados à la danse et à la musique, sans histoire imaginaire, la danse pure et quelques paroles de chant. En finale, les enfants et leurs parents venus les chercher étaient invités à danser au rythme du djembé. Peu de parents ont osé mais Marine tout-à-coup s'est lancée et a donné une démonstration de son talent : génial.

 

Informations :

Bibliothèque jeunesse : 03 85 90 52 50

Association Faso Lili

Momboye.fr

Edit-danse.org

S.B.