Chalon sur Saône
Sur quatre roues, avec vos deux yeux, le Collectif la Folie Kilomètre ébranlera votre perception de la ville pendant Chalon dans la rue
Publié le 23 Juin 2016 à 13h19

Après l’avant-première consommée pendant l’ultime week-end de mai à Marseille, dans cette cité phocéenne où elle a pignon sur rue, la Compagnie la Folie Kilomètre, de cinq ans d’âge, a peaufiné son dernier spectacle en date Rivages au cours d’une résidence à Chalon-sur-Saône la semaine dernière, à l’Abattoir/Centre national des arts de la rue. Puis viendra le temps de la première à Saint-Etienne (les 7 et 8 juillet) où elle se trouve à l’heure actuelle, préalable au in du festival Chalon dans la rue, lequel précédera des prestations lors de celui d’Aurillac courant août. Rencontre avec Arnaud Poupin, coauteur et comédien au sein de ladite Compagnie.
Deus ex machina pour le décor, un drive-in
Chalon dans la rue, les protagonistes de La Folie Kilomètre l’incarneront pour la première fois sous ce nom, sachant néanmoins que, trentenaires, ils ont déjà eu l’occasion de l’animer de l’intérieur, ce sous le couvert d’autres Compagnies. « Depuis Marseille, comme vu d’ailleurs, le festival fait partie des vitrines incontournables des arts de la rue, autant pour les professionnels que pour le public au sens large. C’est l’occasion de voir de nouvelles choses, ou de se replonger dans le patrimoine de l’espace public. Je pense que c’est une force, quelque chose de précieux, ce festival. Les artistes y sont d’autant plus précieux, dans un contexte où le festival est soutenu par un lieu, et inversement », confie Arnaud. Avec Rivages (qui a requis deux ans de malaxage pour atteindre maturité et âge de raison) les spectateurs vont avoir l’opportunité de s’essayer à une aventure originale à tout le moins, puisqu’au volant de leur auto ! « On donnera rendez-vous au public qui a réservé, dans un lieu de Chalon pour l’instant tenu secret, dans le cas présent une station-service. On demande aux personnes de venir avec leur véhicule, les piétons seront aussi les bienvenus. Il y aura deux séances par soir », ajoute l’un des fers de lance. La particularité réside dans le fait que la salle de projection sera la réalité du terrain Sur une centaine de mètres, les observateurs évolueront selon le circuit tracé en file indienne sur leur siège, en embrassant visuellement leur environnement mouvant et ponctué d’indices probants. Les séances se dérouleront les mercredi 20, jeudi 21, vendredi 22 et samedi 23 juillet, à 21h45 et 23h45. Durée : 1h30. Jauge de 80 personnes (à partir de 10 ans), accueillies par une équipe délivrant les consignes à respecter. Tarifs : 3/5 euros directement à la billetterie, ou sur le site internet (www.chalondanslarue.com) du 13 au 19 juillet (6/4 euros).
Le paysage et le public au centre des préoccupations
« Le spectacle Rivages a commencé à Aubagne lors du festival des arts de la rue Chaud Dehors. L’idée du drive-in est alors venue, avec un convoi de vingt voitures qui se déplacent, guidées par une bande-son diffusée par la FM des autoradios. Les spectateurs verront un film par le pare-brise et les vitres. Les personnages principaux sont le paysage, que l’on met en récit, et à l’intérieur plusieurs figures vont aider à aller vers le rivage, ainsi que le public. Avec ce dispositif on se pose la question de la limite de la ville, de la géolocalisation du centre-ville, de ce que l’on fait en tant que personne et groupe social dans ces environnements, et l’on interroge la part de rêve et de fantastique dans ces endroits normés et préfabriqués. Rivages est né aussi d’intuitions que l’on avait. Ce que l’on voit va être arrêté par une auto-stoppeuse. Pour elle nous allons bifurquer en direction de la zone artisanale et commerciale, car elle va travailler la nuit comme manutentionnaire», poursuit Arnaud Poupin. Si la Folie Kilomètre a antérieurement construit Jour inondable, La Canopée, Hôtel Obscura, Rivages possède une envergure autre : en l’occurrence, c’est la première création qui rassemble l’ensemble des membres du collectif, issus de l’aménagement du territoire, du spectacle vivant, et des arts appliqués. La façon de procéder a par conséquent très naturellement emprunté à l’identité de chacun. « On travaille beaucoup avec des mots dans le paysage (sous-titres, surtitres…), et on joue sans réserve avec le chapitrage, divisé en huit séquences », souligne le comédien. Le pétrissage des divers apports du melting-polt ne l’aura pas été inutilement. « Ca nous a permis de nous confronter à nos idées, nos utopies, dans ce contexte économique, social et paysager que sont les centres commerciaux. Ou comment on se les réapproprie avec l’envie d’aller un peu plus loin avec nos outils précédents. On a ressenti le besoin il y a deux ans de tendre vers l’approfondissement d’un sujet. Dans l’écriture on a construit Rivages autour des paysages et de lieux emblématiques. » Les propos tenus tiennent à bout de bras la propension à une certaine extériorisation. «On n’a pas un discours manichéen. On reste dans une histoire élitique. Rivages est une expérience à vivre qui met dans une disposition de contemplation, mais pas au sens passif du terme, car physiquement on fait partie du film et de l’espace. Je trouve que c’est là où la création a tout son intérêt. Il y a en fait plusieurs dramaturgies qui s’imbriquent les unes dans les autres : comment se sentir ensemble au fur et à mesure de la proposition. Les membres du public viennent seuls à pied ou en voiture, rencontre d’autres personnes qu’il ne connaît pas forcément, et l’enjeu à la fin est de refaire le groupe dès sa sortie de la voiture. Ces espaces sont faits pour la voiture, et au terme de l’histoire chaque élément a son importance. »
En filigrane ou pas, à vous d’appréhender la teneur de l’expédition
Le spectacle, pour singulier qu’il soit, a des fondements solides avec des prolongements sans équivoque. « Rivages est un projet ambitieux, passionnant, car c’est la nuit, ça s’étale sur des kilomètres, et que le sujet est vaste. Il parle d’aujourd’hui, et de la manière dont on se projette. Nous sommes à une époque où on commence à se dire qu’il faut prendre les choses en main, et que nos choix soient affirmés et pris en compte… »
Michel Poiriault



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