Chalon sur Saône

Magalie Rochay, big boss de la salle Magma CrossFit de Chalon-sur-Saône, devra passer la surmultipliée en Equateur, au cours d'un raid éprouvant

Magalie Rochay, big boss de la salle Magma CrossFit de Chalon-sur-Saône, devra passer la surmultipliée en Equateur, au cours d'un raid éprouvant

Non contente de porter la bonne parole et de montrer l’exemple à tire-larigot dans sa Box flambant neuve Magma CrossFit à Chalon-sur-Saône, la coach Magalie Rochay, athlète émérite également, trouve encore force et motivation pour s’accomplir dans le CrossFit et d’autres sports sous l’angle de la compétition. Au moins de novembre prochain (du 5 au 13), la sportive chevronnée repoussera ses limites dans le sud de l’Equateur de conserve avec Emilie Aubriot, sa coéquipière. L’entraînement bat son plein dans cette optique.

Un certain nombre d’éléments devront être négociés au mieux

Se dépenser physiquement continuellement est sa religion, le strict reflet de son identité profonde. « Le sport m’a servie depuis que j’ai 10 ans. Ca me permet de me construire, de me faire évoluer. Je suis convaincue que c’est le meilleur remède pour guérir énormément de choses. » En fin d’année s’agira-t-il de forcer davantage sa nature face notamment au climat tropical qui prendra vraisemblablement un malin plaisir à faire des siennes. Là-bas, à Loja, différentes épreuves attendent le tandem : trail et trek nocturne qui monteront jusqu’à 3.400 mètres d’altitude, descente en rappel de cinquante mètres,  bike and run, course d’orientation, canoë, tir à l’arc, véritable parcours du combattant en camp militaire, quarante-sept kilomètres de vtt dans la forêt amazonienne…plus un certain nombre d’épreuves-surprises. Magalie s’endurcit assidûment, à raison de quatre à cinq séances hebdomadaires axées sur le CrossFit et le trail. Le raid multisports d’Amérique du Sud, désigné sous l’appellation La Saharienne, se caractérise par la présence de femmes uniquement, qui tenteront de se jouer des difficultés en configuration binôme. La chevauchée fantastique en sera à sa seconde édition, puisqu’en 2015 c’est au Maroc que le rassemblement d’aventurières avait entamé son coup d’essai. Emilie Aubriot, par ailleurs préparateur physique et coach sportif à Dijon, a d’ailleurs fait partie ce cette expédition. Ce n’est tout bien considéré nullement un hasard si elles feront équipe. « L’évidence voulait que nous soyons ensemble, en raison de notre pugnacité et de notre volonté de ne rien lâcher. Je vais rechercher une autre dimension mentale. En plus de l’effort physique, du milieu hostile, de l’inconnu, il faudra des capacités pour avancer. Nous bivouaquerons, dans des conditions spartiates. La finalité, c’est de représenter une association, en l’occurrence la mienne, « Le sport un point c’est tout », comme chaque binôme», assure Magalie. Du beau monde il y aura, dont la vice-championne olympique de pentathlon moderne à Rio, Elodie Clouvel (sur l’une des photos, aux côtés de Nathalie Simon).

 

A Marseille le week-end dernier, mais pas pour du farniente sur la plage…

 

Magalie et Emilie sont entrées dans le dur, avec ce week-end de préparation des 10 et 11 septembre à Marseille (archipel du Frioul), de par la participation à La Saharienne Séries. Laissons la parole à Magalie. «L’objectif était de voir les points à travailler avant novembre, et de bien définir les rôles de chacune au sein du binôme. Il y avait vingt kilomètres de course d’orientation, douze kilomètres de course d’orientation en canoë de mer, du tir à l’arc et du biathlon pétanque, avec aussi une course de six kilomètres comportant une énigme à résoudre. Emilie, mon binôme, et moi, avons fait une erreur stratégique le samedi qui nous coûte cher, et le dimanche nous avons terminé à la quatrième place en canoë. Le CrossFit a servi ! Au final nous sommes seizièmes, mais l’objectif n’était pas le classement, le classement ça sera pour l’Equateur. C’est un bilan positif.»  Ensuite, le dimanche 25 septembre ce sera au tour de l’Alésia Trail, 7ème du nom, où la première nommée avalera seize bornes, tandis que sa partenaire parcourra vingt-cinq kilomètres. » Puis Magalie et Emilie batailleront ferme lors du raid du Val d’Oise au mois d’octobre, où soixante-dix kilomètres de vtt, un trail, du canoë, du run and bike, et du tir à l’arc, leur rendront sans conteste la vie dure. Mais ce n’est qu’à ce prix qu’elles bonifieront confiance et consistance. Concernant le budget de l’Equateur, il est quasiment bouclé. Il manque juste un peu de monnaie sonnante et trébuchante pour les inscriptions (5400 euros pour les deux), indépendamment des deux billets d’avion (compter 1.800 – 1.900 euros en plus). S’il vous passait par la tête l’envie d’aider les filles, pas de problème. Contacter Magalie Rochay au 06.50.74.65.34, ou par Internet : [email protected]

 

Sa trilogie : sa Box, le raid, des objectifs européens en CrossFit

Magalie avait deux visées pour 2016 : la création de sa salle à Chalon (la Box), puis le raid. Insatiable, elle a de surcroît d’ores et déjà prévu de repartir au combat pour des compétitions de CrossFit en 2017. Rien ne l’arrête. « J’ai été sportive de haut niveau en volley au Creusot et à Dijon. Autrement j’ai fait pas mal de natation, j’ai aussi fait du rugby, du basket, du hand, de la boxe française… » Agée de 34 ans, elle franchira un cap, car à partir de 35 ans on devient master. « Cela signifie que j’aurai plus d’objectifs européens. J’ai découvert le CrossFit il y a trois ans, avec beaucoup de compétitions européennes. J’en ai gagné énormément en ligne. Pour l’an prochain, l’objectif visera un classement à chaque compétition. On a toujours à progresser, à améliorer sa technique. »

 

 

«Le sport un point c’est tout »

Déposée sur les fonts baptismaux au mois de mars 2016 –le siège est actuellement à Mâcon, mais sera transféré à Chalon- son association « Le sport un point c’est tout »  circonscrit de la sorte son mode de pensée : »Faire pratiquer le sport à tous, et pour tous, quels que soient le niveau social, l’âge, le sexe, le handicap, etc. »

                                                                                                        Michel Poiriault

                                                                                                        [email protected]