Chalon sur Saône

Figée pour l'éternité, Aubépine Lampion a reçu pour la circonstance ses plus fervents partisans

Figée pour l'éternité, Aubépine Lampion a reçu pour la circonstance ses plus fervents partisans

A l’instigation de la municipalité chalonnaise, un regroupement à caractère festif s’est opéré ce samedi après-midi à la Maison de quartier des Aubépins autour de la monumentale Aubépine Lampion confectionnée en osier, à jamais accrochée à l’un de ses pans de mur. L’occasion de rappeler tenants et aboutissants d’une vertueuse aventure humaine.

Clap de fin deux ans et demi après la percée de l’émoi collectif 

Aubépine a été le fruit d’un premier chantier participatif établi lors du premier trimestre 2014 par la grâce du Centre national des arts de la rue/l’Abattoir de Chalon-sur-Saône, pris en main par la Compagnie l’Homme debout, et accompagné par la Maison de quartier. Cette période aura permis aux habitants dudit quartier et aux autres, de donner naissance à cette désormais figure hégémonique dans son genre de la vie locale, s’empressant d’aller gambader pendant Chalon dans la rue. Puis, début 2016, un second chantier enfonçait le clou, histoire cette fois d’élaborer des vocables en osier, en rapport avec les sentiments inspirés par l’héroïne, grande voyageuse devant l’Eternel, de retour sur sa terre natale. A la suite de quoi le Quartier de lune d’avril 2016 spécifique aux Aubépins devait lui fournir l’opportunité de se dégourdir les jambes in situ de par une déambulation nocturne riche d’enseignements suivie par ses nombreux courtisans. Avant d’être confiée à des élèves du lycée professionnel Thomas-Dumorey afin que ceux-ci la rendent invulnérable aux intempéries. Désormais valeur refuge, elle paradera motus et bouche cousue ad vitam aeternam sur le lieu de sa conception, au vu et au su de tout le monde.

 

Les mots flatteurs de Joseph Auffret pour passer à la postérité

En ce samedi durant lequel, à certains moments, les vannes célestes n’ont pas été chiches, différents discours ont été prononcés avant le verre de l’amitié. Pascal Terrier, directeur de la Maison de quartier, s’y est collé, parlant de « ce projet qui a dépassé les prévisions. C’est quelque chose qui a marqué le quartier. » Adjoint au maire en charge de la vie des quartiers, John Guigue a, notamment dans ses propos, détaillé le bilan comptable de l’odyssée : les 800 à 1000 personnes, dont 300 scolaires, à la manoeuvre, les 32 journées de chantier, les 70 kilos d’osier sur une hauteur de 7,50 mètres…concluant son intervention par : »C’est un beau symbole pour notre quartier des Aubépins. » Deux surprises ont été concoctées pour les invités. Il y a eu, tout d’abord, le dévoilement sur les vitres où se mire Aubépine des lignes rédigées par feu Joseph Auffret, ex-résidant du quartier et bénévole, auteur de deux textes en janvier 2014 à la gloire d’Aubépine Lampion.

 

Aubépine, une chanson en guise d’hommage

L’autre temps fort inattendu est venu de Léon Pierre (son nom de scène), Chalonnais depuis une vingtaine d’années. Emporté par son élan, celui qui a écrit les paroles de quatre chansons inhérentes au feuilleton des Beaux Quartiers, d’une autre sur les Rondes de nuit, ainsi que sur Reflets (EMA Fructidor), a enchaîné par une chanson imaginée ces jours derniers sur la protagoniste en question, alors révélée à l’assistance, que voici.

 

Aubépine

Dans le quartier des Aubépins

On a rêvé d’une Aubépine

Un peu comme un ange gardien

A la silhouette féminine

On pouvait pas la faire en fer

C’était trop compliqué à faire

Comme on voulait la voir durer

Fallait pas la faire en papier

 

Refrain :

Alors on l’a faite en osier

Osier osier Aubépine

En osier et tout à la main

La Géante des Aubépins

 

 

Et entre enfants de tous les âges

On a mis nos cœurs à l’ouvrage

On a mis nos rêves en commun

Vite on est devenu copains

Et c’est pour ça qu’elle st si belle

Que sa tête est si près du ciel

Et le cœur qu’on lui a donné

Pas d’erreur c’est c’ui du quartier

 

Et c’est parce qu’elle est en osier

Osier osier Aubépine

En osier nos cœurs et nos mains

La Géante des Aubépins

(couplet à bisser)

                                                                                                   Michel Poiriault

                                                                                                   [email protected]