Chalon sur Saône

Le dernier polar en date de Frédérique Molay s'émancipe et prend le large pour de bon ce 17 janvier

Le dernier polar en date de Frédérique Molay s'émancipe et prend le large pour de bon ce 17 janvier

Mardi 17 janvier 2017. C’est le jour J pour l’auteur à succès, Chalonnaise qui plus est, Frédérique Molay. En effet, son polar « Copier n’est pas jouer » se dévoile sous toutes ses coutures pour sa sortie officielle, non seulement en France, mais également aux Etats-Unis. Excusez du peu ! Signe inextinguible de sa capacité à entretenir un semblant de flou artistique à l’intérieur de ses romans policiers pour que le suspense ne fasse point défaut, avant la délivrance pour le lecteur sous la forme de l’estocade finale, portée en connaissance de cause. Faux et usage de faux, ça « risque » de la mener loin…

Des cadavres comme s’il en pleuvait

Une fois encore Nico Sirsky, chef de la brigade criminelle du 36, quai des Orfèvres, aura affaire à forte partie pour solutionner un casse-tête engendré par une succession de cinq meurtres. Sa science sera mise à rude épreuve d’entrée de jeu, puisque les investigations menées concerneront le corps congelé d’une fillette découvert dans un square parisien…Il se trouve d’autre part que les autres crimes commis ont été calqués sur des morts brutales dues à des tueurs en série ayant défrayé la chronique en leur temps. Face à un ignoble personnage sans foi ni loi qui coupe l’énergie vitale de ses proies comme bon lui semble, le commissaire se doit de stopper les coupables méfaits de l’inconnu au plus vite, car ça n’a que trop duré. Comble d’ironie, ce dernier prend un malin plaisir à provoquer le redresseur de torts, en allant jusqu’à délibérément laisser des indices sur les scènes macabres. La course contre la montre débloquera-t-elle la situation sans dommages collatéraux ? Entrez dans la danse funeste afin de savoir avec certitude de quelle manière aboutira la quatrième odyssée de Nico…Remarquez pour la petite histoire qu’il n’est nul besoin d’avoir lu les trois précédentes pour appréhender présentement le pourquoi du comment.

Une notoriété qui a crevé l’écran en 2007

Frédérique Molay n’a de cesse de brandir son arme fatale pour mettre le liseur dans tous ses états et, par extension, dans d’excellentes dispositions. A l’aide de son écriture alerte, vivante, littéraire, richement documentée, au sein de laquelle la contemporanéité se livre sans retenue, le caractère parfois cru de ses saillies verbales le dispute au froid réalisme employé, façon de ne pas édulcorer l’image forte du magma incandescent dont la fonction majeure réside dans la mise sous tension, émotionnellement parlant. Dès lors, il n’y aura plus qu’un seul impératif pour celui et celle qui s’empareront des lignes à croquer : soutenir le tempo effréné jusqu’à plus soif, pris dans l’engrenage infernal. D’ailleurs Robert Dugoni, l’auteur des best-sellers de la série Tracy Crosswhite, a déclaré : « Frédérique Molay vous entraîne habilement dans une enquête policière, au moyen d’une intrigue aussi diabolique que rythmée.» L’habitante de la cité de Niépce a au demeurant gagné ses lettres de noblesse il y a une décennie, à la faveur de la sortie du thriller « La 7ème femme », auréolé du Prix du Quai des Orfèvres 2007, authentifié meilleur polar cette année-là, et traduit dans huit pays (Etats-Unis, Allemagne, Espagne, Vietnam, Japon, Turquie, Russie, Estonie). Ce sont plus de 150.000 exemplaires qui auront été écoulés. Une aura colossale ! Son viatique peut également se prévaloir de son premier roman policier (« Tueur  d’innocence » en 1998), suivi de « Bienvenue à Murderland » en 2008, « Dent pour dent » en 2011, et de « Déjeuner sur l’herbe » en 2012.

Où ? Chez Amazon Publishing

Il est loisible d’acquérir la publication auprès d’Amazon Publishing France (Amazon Crossing, intitulé « Looking to the woods » aux U.S.A., traduit par Anne Trager et le French Book), au prix de 9,99 euros. Disponible en version papier et en ebook A signaler que l’ouvrage deviendra accessible en format poche au printemps prochain.

« J’essaie de rendre les personnages attachants »

« Je suis dans un rêve. C’est une passion. J’écris parce que j’en ai besoin, et pour offrir ensuite, c’est vital », a-t-elle confié. Cependant, cent fois sur le métier remet-elle son ouvrage : « Je veux progresser, car il y a toujours à progresser. J’essaie de rendre les personnages attachants. Nico est un homme ancré dans la réalité, qui a un peu du super-héros. Il a de l’empathie. » Le fait de déballer de la noirceur du monde dans un livre équivaut-il à un lâcher salutaire de lest ? « Il faut sans doute avoir un esprit dual, à la fois très cartésien, rigoureux, et de l’imagination créative. On dit qu’un auteur de polar est quelqu’un qui a des angoisses vis-à-vis de la mort. C’est une quête de la vérité, pouvoir comprendre, entrer dans la nature humaine. J’adore me mettre dans la tête d’un policier, d’un médecin légiste, etc. tous ces gens qui sont dans les romans, mais je ne juge pas. »

 

Crédit photo pour les clichés de Frédérique Molay : Josyane Piffaut

                                                                                                           Michel Poiriault

                                                                                                           [email protected]