Chalon sur Saône

Emilie Lebrun sera en séance de dédicaces à la librairie Develay, Chalon-sur-Saône

Emilie Lebrun sera en séance de dédicaces à la librairie Develay, Chalon-sur-Saône

Après un deuil trop lourd à porter, Emilie Lebrun, installée en Saône-et-Loire, décide de partir, loin, très loin de la France, avec son enfant. Son livre "La fille qui donnait à boire à son poisson", est une belle ode à la vie. L'interview info-chalon.com :

Partir relevait-il d'une urgence vitale ?

Le départ a été comme un appel, un besoin de renouer avec la vie. Arrêter de survivre et commencer à vivre à nouveau. J'ai continué d’exercer mon travail, très prenant, durant deux ans et un jour j'ai écouté cet appel, j'ai mis mes peurs de côté, ce qui était difficile, je l'accorde, et j'ai décidé que ma vie allait changer.

Comment organise-t-on un tel voyage avec un enfant ?

Mon fils avait 6 ans et demi lors de notre départ et nos proches m'ont réellement soutenue. Ils sentaient tout comme moi que j'avais besoin de vivre une expérience inouïe, afin de savoir qui j'étais à présent, sans lui, et ce que je devais faire de ma vie. Cette aventure de vie devait indéniablement se partager avec notre fils car lui aussi avait terni son sourire depuis quelques mois. 

Dans quel état d'esprit avez-vous vécu cette année loin de la France ?

Nous sommes allés en Amérique du sud. Les pays ne sont pas dévoilés dans l'ouvrage, je vais donc garder cette information secrète afin que les lecteurs puissent s'imaginer le pays qu'ils souhaitent. 

Quels sont les enseignements tirés de cette expérience atypique ?

Le voyage, aussi dur fut-il, m'a permis de me prouver que même si mon mari avait choisi de ne plus vivre, je n'avais pas à porter le poids de la culpabilité de son acte et que j'avais bien le droit de vivre. Le voyage m'a également permis de renouer avec l'écriture, après 10 années sans poser mon encre sur du papier, et de libérer ainsi le poids des maux avec les mots. 

A quel moment est née l'idée d'écrire un livre ? Et pourquoi avoir choisi ce titre ?

Avant de partir, j'ai vécu des expériences que je n'imaginais pas réellement possibles. J'ai découvert une autre vision de la mort et en partant, une autre vision de la vie. Avant de prendre la décision de quitter ma zone de confort, qui ne me rendait bien évidemment pas heureuse mais qui me permettait de stagner dans un quotidien rassurant, j'ai versé un verre d'eau dans le bocal de mon poisson et je me suis exclamée : "Si je pars en voyage, j'écrirais à nouveau ! et ce livre portera le titre suivant : La fille qui donnait à boire à son poisson !" Nous sommes partis et une semaine après, j'ai recommencé à écrire, après 10 ans d’arrêt. Je venais de renouer avec mon vrai moi ! 

Vous vous êtes réinstallés à Montceau-les-Mines. Que faites-vous aujourd'hui ?

Depuis notre retour, j'ai eu à cœur de faire partager cet écrit avec la sortie du livre en auto édition qui s'est vendu à plus de 350 exemplaires les deux premiers mois. Je suis devenue "révélatrice de talents et de capacités". J'accompagne des gens afin de voir leur vie "côté bonheur" de différentes façons et par le biais de différentes techniques pour lesquelles je me suis formée. Je suis également en pleine écriture de deux nouveaux livres autobiographiques arrivés comme le premier !

Samedi 25 mars de 14h à 18h à la librairie Develay, Chalon-sur-Saône

www.vie-unie.com  /  page facebook : La fille qui donnait à boire à son poisson

Photo transmise par Emilie Lebrun