Chalon sur Saône

Centre Hospitalier William Morey à Chalon-sur-Saône : Un Conseil de Surveillance sous haute tension !

Centre Hospitalier William Morey à Chalon-sur-Saône : Un Conseil de Surveillance sous haute tension !

Pierre Pribile, Directeur Général de l’ARS et le Docteur Obrecht, Directeur Adjoint de l’ARS fuient leurs responsabilités et envoient un fusible qui a bien failli griller en la personne de Jean Luc Davigo (Directeur des soins à l’ARS Bourgogne-Franche-Comté).

Après une forte mobilisation (voir article de samedi), vendredi à 13 heures, se tenait la réunion à 14 heures du Conseil de Surveillance sous la Présidence de Gilles Platret, Maire de Chalon-sur-Saône.

Voici le compte-rendu de cette réunion qui ne fût pas très facile à gérer pour le représentant l’ARS, qui par son discours stéréotypé se cantonnait à répéter les mêmes phrases qui ne convenaient pas du tout à l’assistance composée d’une soixantaine de personne dans la salle du Conseil. Il fût d’ailleurs contraint en milieu de séance à contacter téléphoniquement son Directeur Général pour que celui-ci, appelle la Ministre de la Santé pour qu’elle vienne sur place en Région Bourgogne, pour gérer ce dossier qui va prendre, n’en doutons pas, une ampleur nationale.

Voici quelques uppercuts que le messager de l’ARS a pris en pleine face après ses balbutiements et ses explications pour faire avaler la couleuvre aux chalonnais du refus de l’Angioplastie à Chalon par ses services dijonnais!

Jean Luc Davigo : « Merci de votre accueil, je vous prie de bien vouloir excuser le Directeur Général de l’ARS Monsieur Pribile qui m’a demandé de le représenter. Je vais dons vous rappeler les éléments qui ont provoqué le refus de l’Angioplastie à Chalon, suite à votre demande. D’abord, elle fait suite à l’arrêté de 2016, qui a été reconduit cette année, et qui fait suite au souhait d’un groupement de coopération sanitaire entre les 3 établissements (Dijon-Chalon-Mâcon) qui n’existait pas et qui est souhaité ardemment à plus grande ampleur, autour de toute la pathologie cardiaque. Une coopération qui doit être mise en place sous l’égide du docteur Obrecht pour l’Angioplastie et le reste, prévue le 1er janvier 2018, pour les trois grands centres que sont Dijon-Chalon et Mâcon. Grâce à la création de cette structure qui sera accompagnée d’un cadre juridique, on pourra enclencher une coopération saine et prendre en compte la demande de Chalon. Vous aviez aussi souhaité que la Ministre de la santé soit contactée, cela a été fait par notre Directeur Général et d’ailleurs, la Ministre a demandé qu’un médiateur de l’ARS provoque une réunion avant le 14 juillet. Une réunion qui sera d’ailleurs présidée par monsieur Pribile. Maintenant, ce qu’il faut, c’est  continuer de travailler ensemble, les 3 équipes Dijon-Chalon-Macon mettre en place cette coopération. Faire un vrai travail à 3 équipes et mettre en place aussi un service de rythmologie compétent  à Chalon et de toutes les pathologies cardiaques ! ».

Réponse du Docteur Dellinger : « Monsieur Davigo, permettez-moi de contester plusieurs points de vos propositions. 1er point, il a existé une coopération et je crois que le travail qui a été entrepris par les équipes chalonnaises a été fait avec beaucoup de loyauté et de patience. Il n’existe plus de coopération. Le C.G.S  (Coopération de Groupement Sanitaire) que vous souhaitez faire signer par les instances chalonnaises, mais quelles sont-elles, les instances de Chalon qui vont signer ? L’instance qui doit signer, c’est le Conseil de Surveillance. Est-ce que vous pensez que cette communauté là, élargie à son deuxième rang qui l’entoure, va signer un CGS. Donc, je pense, que si cette coopération était louable, elle était désirable, mais l’ARS n’a pas su jouer son rôle de régulateur en assurant l’arbitrage qu’il fallait imposer entre les différents acteurs et en maintenant la ligne qui était la sienne au départ de dire : nous souhaitons la coopération ardemment, nous la mettons donc dans l’arrêté. Mais je vous ai signalé, Monsieur Davigo, deux courriers de l’ARS qui indiquaient tout à fait clairement que si jamais l’obstruction des Centres de Mâcon et de Dijon se poursuivait, l’autorisation serait donnée à Chalon, même sans coopération. Et c’est dans cet esprit là, que nous avons manifesté de la patience et de l’endurance pour supporter de la moquerie, des railleries voire pire ! Donc, je dis bien la coopération n’existe plus, le CGS n’existe plus. 2ème point : le PRS est en cours de rédaction, l’ARS avait la possibilité de dire, nous n’avons pas eu la possibilité de le faire dans une demande habituelle. Nous avons eu besoin d’une reconnaissance de besoins exceptionnels, ce qui a été fait en juillet 2016. Mais nous confirmons notre volonté dans une rédaction sans ambigüité du PRS 2 où nous formulons le souhait ferme sans condition, sans ergotage, sans scénario, nous souhaitons un centre d’Angioplastie pour le nord Saône-et-Loire ! Or, il n’en n’est rien. Même la dernière lettre de vos services de l’ARS envoyée cette semaine continue dans la même lignée, donc sur ce 2ème point, il y a également désaccord. 3ème point : S’il faut en rajouter, comment peut-on dire que la rythmologie de Chalon n’assure pas son rôle ! Que dire des fuites qui sont observées en Saône et Loire et liées au fait que l’activité de rythmologie du sud de la Saône-et-Loire s’oriente naturellement vers le bassin de Lyon. Comment, nier la géographie humaine, qui fait que Mâcon est tourné vers Lyon ? Je veux bien que l’on nous reproche des choses, je veux bien entendre que l’établissement n’est pas parfait, je veux bien entendre beaucoup de choses, mais nous reprocher çà, je pense que c’est excessif, Monsieur ! ».

Madame Pillon, Déléguée F.O, ajoutait : « Monsieur Davigo, nous allons essayer d’être respectueux en votre personne, car vous n’êtes qu’un messager ! Nous sommes amers néanmoins, que Mr Pribile a donner la priorité à un autre choix que de celui de venir s’exprimer devant nous, tout comme, Monsieur Obrecht, qui s’est autorisé à insulter et mépriser, par ce document  que je vous montre ( déclaration au JSL), toutes les personnes qui sont assises autour de cette table et qui sont derrière. Comment, osez-vous encore essayer de nous enfumer avec une expertise ! Qu’avons-nous donc à prouver sur la légitimité de ce dossier Monsieur Davigo ? Nous vous invitons à contacter la Ministre de la Santé afin qu’elle vienne régler et remettre de l’ordre dans cette ARS  Bourgogne-Franche-Comté où il y a des conflits d’intérêts et des magouilles politico-financières qui sont derrière ce dossier et que vous essayer de justifier ! ».

Monsieur Davigo répondait : « Je vais vous redire ce que je vous ai déjà dit il y a quelques minutes (huée collégiale). Il faut la formation d’une meilleure coopération qui existe déjà entre les trois grands centres. Nous avions convoqué d’ailleurs les 3 Directeurs des services cardiologiques, mais  le Docteur Dellinger n’avait pu être présent à la réunion, il faut continuer comme avant et dans ce sens […] (huée collégiale)

Le Docteur Dellinger rétorquait : « Alors, tout d’abord, j’avais moi-aussi des obligations, mais par contre, la Commission Médicale n’avait pas pratiqué la chaise vide. En effet, le Docteur Dubeau, Président du Collège Médical de GHT (groupements hospitaliers de territoire Bourgogne-Franche-Comté) représentant l’ensemble des établissements du GHT, soit les établissements qui soignent 350 000 habitants a mis en garde l’ARS sur les conséquences extrêmement défavorables qu’auraient un éventuel refus de l’autorisation de l’Angioplastie à Chalon. Il est bien clair que tous les écrits, que d’ailleurs j’assume, sur l’équipe commune, étaient conditionnés sur l’ouverture d’un troisième site à Chalon. Comment expliquer qu’un site sur la Saône-et-Loire, où 550 000 habitants soit suffisant sur le sud du département alors que 4 salles tournent actuellement à Dijon. Tant qu’il n’y aura pas de discussion sur l’ouverture d’un site d’Angioplastie Coronarographie à Chalon, il n’y aura pas de Groupement de Coopération Sanitaire. Je crains même que plus l’ARS militera pour le retard, plus elle laissera s’aviver les tensions, plus il sera difficile de construire cette coopération qui est louable, mais qui demande que les gens soient respectés. Nous voulions construire une coopération 1+1+1, sous l’autorisation bienveillante d’une ARS, nous constatons une ligne aujourd’hui de 3+1 et marche ! ».

Sébastien Martin et Gilles Platret apportaient également leur soutien au dossier chalonnais et dénoncaient une trahison des instances dijonaises devant un messager bien timoré et qui donnait à tous, un seul sentiment, celui d’être un messager complètement dépassé par les évènements et hors sujet dans ses réponses!  

Photoreportage info-chalon.com