Chalon sur Saône

Le maire de Chalon, les Présidents des régies de quartier appellent l'OPAC de Saône et Loire à respecter la loi

Le maire de Chalon, les Présidents des régies de quartier appellent l'OPAC de Saône et Loire à respecter la loi

Le refus de procéder à l'abattement de la taxe foncière sur les logements sociaux dans les quartiers prioritaires de Chalon sur Saône est au centre d'un bras de fer entre la ville de Chalon sur Saône et l'OPAC de Saône et Loire. Entre les deux ? les régies de quartier menacées par l'OPAC. Les explications d'info-chalon.com

Gilles Platret, entouré de Solange Dorey et Paul Thébault, les deux Présidents des régies de quartier de Chalon sur Saône, ont tapé fort au cours d'un point presse. Sur le banc des accusés, l'OPAC de Saône et Loire, qui selon les trois protagonistes jouent la menace sur les régies de quartier, alors même que préalablement la ville de Chalon a refusé de signer une convention validant l'abattement de 30 % sur la taxe foncière pour les logements sociaux dans les trois quartiers, des Près Saint Jean, Aubépins et Stade-Fontaine au Loup.

La raison de ce refus ? Gilles Platret s'est voulu très transparent sur le dossier demandant à ce que l'OPAC de Saône et Loire respecte la loi. "J'ai été choqué par les propos tenus par le directeur de l'agence de Chalon sur Saône laissant entendre qu'il n'y avait plus de services publics sur les quartiers. C'est une lecture biaisée des choses, il est temps de rétablir des vérités" a lancé Gilles Platret, visiblement remonté contre l'OPAC de Saône et Loire. "On a renforcé nos ressources humaines au sein des maisons de quartier, on a créé de la coordination en recrutant un agent de développement local pour chaque maison de quartier + trois adultes-relais par maison de quartier, sans compter les animateurs ou encore le renforcement des équipes au sein du service jeunesse, mais sans doute, n'avons nous pas assez communiqué sur le sujet" a plaidé le maire.

Gilles Platret est revenu sur les 670 000 euros injectés pur la réouverture de l'école par la transformation de l'ancienne école Henri Wallon, "alors quand j'entends que le quartier du Stade serait abandonné par les services publics, je saute au plafond !". Le maire est allé même plus loin dans son plaidoyer en faveur des quartiers soulignant les moyens mis "sur les petites sections de l'école Kergomard en 2016 étendu à Saint Exupéry cette année".

"L'argent qu'elle n'exonère pas... la municipalité le réinvestit"

"Cette attaque en règle de l'OPAC n'est pas acceptable en l'état. La contre-partie de l'exonération était une amélioration du cadre de vie des habitants . Nous sommes en désaccord avec l'OPAC ce qui est proposé en contre-partie de l'exonération, à savoir des services déjà actifs. La confusion entre actions nouvelles et entretien courant n'est pas acceptable. Il n'appartient pas aux contribuables chalonnais de financer les opérations courantes et déjà financées par les locataires !".

L'abattement 2016 porte sur une somme dépassant le million d'euros dont  118000 euros pour Stade-Fontaine au Loup, 321 000 euros pour les Aubépins et 622 000 euros pour les Près Saint Jean. En refusant la ratification de la convention, la ville de Chalon sur Saône entraîne dans son sillage le Grand Chalon pour 44 000 euros d'abattement et le conseil départemental de Saône et Loire pour 396 000 euros. "Il n'est pas question pour la ville de Chalon de servir d'aubaine pour l'OPAC et encore moins en connaissant les marges financières réalisées par l'OPAC ces dernières années".

Pour autant, le maire a précisé "qu'il n'y avait pas de rupture de relation avec l'OPAC mais il y a un respect minimal à avoir et ce n'est pas en faisant peur aux régies que cela changera quelque chose. Paul Thébaut et Solange Dorey ont rappelé l'importance des régies de quartier en qualité de lien social dans les quartiers chalonnais et leur importance quotidienne. "C'est la PME du quartier avec toute ce qui va avec !". "Menacer l'équilibre des régies de quartier en laissant entendre que l'OPAC ne ferait plus appel à eux" c'est en quelque sorte menacer tout un équilibre social.

Laurent Guillaumé