Chalon sur Saône

Le salon Evoluvies du Département de Saône-et-Loire officiellement inauguré ce midi

Le salon Evoluvies du Département de Saône-et-Loire officiellement inauguré ce midi

Après l’inauguration officielle du salon, est venu le temps des discours des uns et des autres, traduits en langue des signes française. Le bref retour d’info-chalon.com.

Gilles Platret : « On n’est jamais assez mobilisé » par rapport à l’autonomie et au handicap

Quand l’animateur, Laurent Rebeyrotte, a demandé à Gilles Platret, au moment des discours, si la ville de Chalon était suffisamment mobilisée par rapport à l’autonomie et au handicap, le maire de Chalon, après un temps de réflexion, lui a répondu, avec une certaine humilité, qu’ « on n’est jamais assez mobilisé », quand bien même la ville dont il est le premier édile n’est pas la dernière à s’activer pour mettre du concret derrière le « très beau terme » de « société inclusive ». Un terme qui, selon Gilles Platret, signifie que « chacun peut trouver sa place ». Il a ensuite donné deux exemples d’actions de la ville de Chalon : la maison des seniors, conçue avant tout comme un espace d’information ; le développement d’un réseau de lutte contre l’isolement des aînés, que la municipalité compte étendre le plus rapidement possible à l’ensemble du territoire chalonnais. Pour Gilles Platret, il est en outre essentiel que chacun puisse rester chez soi le plus longtemps possible. Il faut donc trouver des moyens de favoriser le maintien à domicile. Ce que permet assurément ce salon, organisé par le Département de Saône-et-Loire.

(Gilles Platret, maire de Chalon-sur-Saône)

Sébastien Martin : face à la démographie du vieillissement, le choix entre subir et…ne pas subir

De son côté, Sébastien Martin, invité à s’exprimer sur le sujet, a d’abord présenté l’agglomération dont il est le président comme « la collectivité du bassin de vie » chalonnais, dont les services s’adaptent pour répondre aux besoins et aux enjeux. Car face à la situation actuelle, il n’y a jamais que deux solutions : subir ou…ne pas subir.

(Sébastien martin, président du Grand Chalon, 1er vice-président du Conseil départemental de Saône-et-Loire)

Invité à s’exprimer sur la « silver economy », qu’il préfère appeler « l’économie de la longévité », le président de la Chambre de commerce et d’industrie (Michel Suchaut), n’a pas entendu se cantonner à la sphère purement économique. Pour lui, « l’humanité est au cœur des préoccupations » des acteurs et opérateurs économiques, même s’il revient évidemment à la Chambre d’accompagner les entreprises pour faire face aux grands défis d’un vieillissement qui, selon lui, ne doit pas être considéré comme un fardeau, mais comme une raison d’évoluer.

(Michel Suchaut, président de la CCI 71)

André Accary : un bel hommage rendu aux « travailleurs de l’ombre »

A la suite de sa vice-présidente, Claude Cannet, qui a présenté le salon Evoluvies comme un évènement ayant deux vocations – informer sur les actions innovantes et insuffler des actions en faveur de l’autonomie et des personnes en situation de handicap -, André Accary a d’abord souhaité rappeler qu’en organisant un tel lieu de rencontres entre des acteurs et le public, le Département était pleinement dans ses compétences. Après des remerciements appuyés aux services de la collectivité qu’il préside, aux entreprises présentes, il a rendu un hommage aux associations qui s’occupent des personnes en perte d’autonomie et/ou en situation de handicap : les « travailleurs de l’ombre », ceux que l’on ne voit pas forcément, mais dont l’action est essentielle. Pour lui, ce salon, qui est l’occasion de présenter à tous des technologies et des moyens humains, est vital. Non seulement il permet de se mettre à la place des premiers concernés, mais il offre des solutions. C’est tellement le cas que « le Département aurait dû le faire bien avant », que lui-même aurait dû faire en sorte qu’il ait lieu bien avant.

(André Accary, président du Conseil départemental de Saône-et-Loire)

Michaël Jérémiasz : « les personnes en situation de handicap demeurent des citoyens de seconde zone, discriminés »

Convié à s’exprimer lui aussi, l’un des parrains du salon avec Nelson Monfort, le médaillé paralympique français Michaël Jérémiasz a, de son côté, souhaité dire à quel point les personnes en situation de handicap demeuraient des citoyens de seconde zone, discriminés. Fort heureusement, cette situation change, en raison d’outils qui permettent de devenir, enfin, des citoyens à part entière.

(Michaël Jérémiasz, médaillé paralympique de France de tennis en fauteuil roulant)

Paulette, la vedette d’un film réalisé par le Département, âgée de 98 ans, a expliqué comment la gymnastique, du corps et des yeux, l’aidait à rester autonome au point de refuser qu’on vienne la chercher, pour se rendre elle-même au salon en voiture.

(à g. : Paulette ; à d. : Nelson Monfort)

Samuel Bon