Chalon sur Saône

Pour Françoise Verjux-Pelletier, le risque d’un plan de sauvegarde pour l’OPAC 71 est sérieux

Pour Françoise Verjux-Pelletier, le risque d’un plan de sauvegarde pour l’OPAC 71 est sérieux

Mardi soir, lors d’une réunion publique, Françoise Verjux-Pelletier est revenue sur les projets du gouvernement Philippe et ses répercussions en matière de logement social. « Un plan de sauvegarde pour l’OPAC 71 », c’est tout simplement ce que craint la conseillère départementale du canton de Chalon 1, par ailleurs figure de proue de l’opposition municipale de "Chalon Autrement".

Conseillère départementale du canton de Chalon 1, Françoise Verjux-Pelletier représente son groupe, « Gauche 71 », au sein de l’OPAC de Saône-et-Loire. A ce titre, mardi soir, cette dernière s’est fait l’écho des inquiétudes des bailleurs sociaux. Inquiétudes qui semblent partagées par tous les élus locaux, à un point tel que ceux du conseil départemental ont approuvé un vœu du groupe « Gauche 71 » sur le financement du logement social, et que ceux du conseil municipal de Chalon-sur-Saône, ont adopté un vœu similaire, déposé par le Groupe « Chalon Autrement ».

(Le vœu du groupe d’opposition municipale « Chalon Autrement »)

Pour résumer, si la décision de baisser le montant des aides personnalisées au logement, couplée à celle d’obliger les bailleurs sociaux à baisser le montant des loyers devait se concrétiser, ce serait un manque à gagner de 10 millions d’euros "pour l'Office", et « l’OPAC 71 sera KO en quatre ans ». En effet, pour elle, l’OPAC de Saône-et-Loire n’est pas un « dodu dormant ». De tels « dodus », il y en a peut-être, mais « là où le prix du foncier est cher, ce qui empêche les bailleurs sociaux de construire et les contraint, dès lors, à accumuler une trésorerie conséquente ». Ce n’est pas le cas en Saône-et-Loire.

« Malgré un mauvais coup de Gilles Platret », qui a refusé de signer une convention permettant à l’OPAC 71 de bénéficier d’une exonération de taxe sur le foncier bâti*, ce qui lui fait perdre 1 million d’euros, l’OPAC continuait ses opérations de réhabilitation, d'entretien, de démolition. Là, le gouvernement menace directement le logement social, comme une campagne de l’Union sociale pour l’habitat pour alerter tout un chacun tente de le faire comprendre en ce moment.

Revenant sur le refus du maire de Chalon d’exonérer l’OPAC, Françoise Verjux-Pelletier a par ailleurs pointé une contradiction de la majorité municipale qui, d’un côté, contribue à fragiliser la vie dans les quartiers et à pénaliser les locataires, tout en approuvant le vœu déposé par le Groupe « Chalon Autrement ». Une forme de schizophrénie qui, une fois évoquée, n’a pas laissé de marbre une bonne partie du public de la réunion de mardi soir.

Avant d’aborder un autre sujet, Françoise Verjux-Pelletier a également souhaité prévenir : pour l’OPAC 71, c’est à terme un « plan de sauvegarde » qui se profile et « si l’office ne rembourse pas ses emprunts, ce seront les collectivités territoriales », donc les contribuables locaux qui devront le faire. En outre, l'OPAC 71 étant le premier donneur d'ordres pour le bâtiment, ce sont des emplois voire des entreprises qui risquent de se retrouver sur le carreau. En effet, sans demande, leur carnet de commandes va fondre comme neige au soleil. Et quand il n'y a plus de commandes... Une conclusion qui a quelque peu refroidi l’assistance.

Samuel Bon

(Photo en Une : Françoise Verjux-Pelletier)

 *Lire l’article d’info-chalon.com :

http://www.info-chalon.com/articles/chalon-sur-saone/2017/10/19/33340/le-maire-de-chalon-les-presidents-des-regies-de-quartier-appellent-l-opac-de-saone-et-loire-a-respecter-la-loi/