Châtenoy le Royal

Petite histoire pour garder l’Esprit de Noël !

Petite histoire pour garder l’Esprit de Noël !

Histoire d’un Noël d’antan qui se passe dans un petit village savoyard ou il faisait bon vivre, chacun étant prêt à s’aider, que ce soit entre voisins ou amis, le plus grand nombre des habitants étaient de petits agriculteurs, des montagnards durent au mal.

Quand l’hiver arrivait tout était « rentré » : le foin depuis l’été pour les bêtes; le blé et la farine nécessaire pour faire le pain au four collectif; le maïs, base alimentaire pour l’homme mais aussi pour les volailles, sans oublier les pommes de terre (les « tartis » en patois d’ou la tartiflette). Quant au cochon de l’année il était bien installé dans le saloir et ses jambons accrochés à la poutre du plafond le temps du séchage nécessaire.
Les enfants allaient à l’école du 1er octobre au 20 décembre ! Et l’hiver qui débutait amenait à Noël. Une vie simple d’une époque certes d’après-guerre ou Noël était fêté en toute simplicité.

Le soir du 24 décembre, pas de réveillon outrancier, pas des fastes insensés. Après avoir mangé la soupe et un petit en-cas, il fallait attendre 23 heures afin de se diriger en famille, jusqu’à l’église qui dominait le village, bien couvert et bien chaussé car la neige était là. Nous nous retrouvions tous les villageois, venus de tous les hameaux pour atteindre l’église, sur des routes ou chemins pas toujours bien dégagés. Cette église ou était célébré une messe, la Messe de Minuit. J’étais émerveillé par cette statue qui faisait office de tronc et qui disait oui d’un hochement de tête quand la pièce tombait. Rien d’extraordinaire encore !

Cependant on sentait la joie dans les coeurs quand débutait cette soirée merveilleuse de la célébration de la Nativité. Célébration de la Naissance d’un enfant, d’un tout petit dont la vie allait servir d’exemple, jusqu’à son sacrifice tout simplement parce qu’il a dit aux hommes : « Aimez-vous les uns, les autres comme je vous ai aimé. »
Rien d’extraordinaire juste une Vérité qui a traversé les temps, que l’on a tendance à ne pas comprendre ou que l’on veut voir disparaitre. L’Homme semble oublier qu’il naît, vit et meurt.

Noël permet de rappeler cette construction de l’Homme comme l’on peut construire une cathédrale s’élevant vers le haut, vers le beau. Noël c’est avant tout cela !
Ce n’est pas une utopie, cela doit être une réalité sur cette planète ou tous les humains vivent un destin face aux menaces écologiques, nucléaires ou au fanatisme. Noël est avant tout une fête religieuse pour notre civilisation qui devrait secréter plus d’espérance et de solidarité.

Noël marque une résurrection de l’espoir, non pas dans un progrès matérialiste mais dans un espoir conscient, conscient du pari qu’il comporte autour des qualificatifs en termes humains et de qualité humaine comme civilité, politesse, respect, compréhension, amour, unité, devoir, convivialité et ce pour vivre pleinement.

Depuis j’ai quitté mon village savoyard et avec la réflexion et l’âge étant aujourd’hui, je suis certain que l’instant passé à comprendre l’Evénement de Bethléem, dans cette petite église, a sans aucun doute apporté cette possibilité d’ajuster ma propre pierre à la construction de l’Humanité. Qu’il en soit ainsi pour tous, car c’est avant tout cela l’Esprit de Noël !

JC Reynaud