Châtenoy le Royal

Yoseikan Budo : rencontre avec Maître Hiroo Mochizuki

Yoseikan Budo : rencontre avec Maître Hiroo Mochizuki

Le fondateur du Yoseikan Budo a bien voulu parler avec info-chalon.com de ce qui est le fondement d’une philosophie sportive dont il est à la création.

On ne peut qu’être impressionné lorsque vous êtes amené à faire une rencontre avec une personne qui revêt une certaine aura dans cette discipline sportive qu’est le Yoseikan Budo.

On peut aussi s’attendre à un effet hautain de la part du personnage que vous rencontrez, mais avec Hiroo Mochizuki le courant passe tout de suite grâce à sa simplicité et à son sens de l’écoute et du partage. Un partage du coeur, d’une passion menée durant toute sa vie. Il entamera sa 81e année le jour du printemps prochain, le 21 mars. Une passion qui a reçu de son père, dans son Japon natal et qu’il a transmis ici en France avec la création de la Fédération Française de Yoseikan Budo, mais surtout pour avoir permis à cette discipline sportive de s’implanter sur tous les continents de notre planète Terre.
Le Maître a bine voulu répondre à nos questions :

Info-chalon : Vous êtes le fondateur de cet Art Martial, qu’elles ont été les raisons de mettre en place cette initiation sportive qui date maintenant de près de 50 ans ?

Hiroo Mochizuki : «  Je suis sportif mais aussi un artiste. Je pratique les disciplines que sont les Arts Martiaux japonais, comme un Art qui associe l’éducation physique pour le corps, avec l’éducation de l’esprit qui se dégage de soi. Comme cette onde qui entraine l’énergie nécessaire à la gestuelle, au mouvement naturel que nous dégageons forcément dans notre attitude physique. Il suffisait pour cela de maitriser le geste.
Le terme Yoseikan signifie :
« Yosei », éducation et droiture. Une éducation pas essentiellement sportive mais aussi une éducation de son intérieur, de son âme en rapport avec sa conscience.
« Kan » comme le lieu ou l’on trouve la paix nécessaire pour soi-même et pour vivre ensemble avec les autres.
C’est un apprentissage, une pédagogie qui s’adapte à tous les âges et c’est pourquoi nous avons tous la même tenue et la même ceinture. Cela crée le respect mutuel et la convivialité entre nous. »

Pourrait-on considérer le Yoseikan Budo comme une sorte d’initiation à la vie ou à une philosophie pour une humanité sans barrière ?

« En créant la Fédération Internationale j’ai ainsi brisé la barrière des langues par la pratique d’un esprit sportif dans le respect d’une éthique.
C’est une méthode qui permet de « gérer » la puissance de son corps tout en donnant la puissance d’une de ses extrémités. C’est une onde qui se transmet, qui fait toute la beauté et la maitrise du geste dans le respect de l’intégrité physique. Alors pas de besoin de connaître toutes les langues de la planète. c’est une philosophie internationale. »

Le Logo du Yoseikan Budo a-t-il un sens symbolique et quel en est sa signification ?

« Le Logo a effectivement un sens. C’est un cercle qui matérialise la perfection qui doit être celle de l’Homme.
Sur la partie haute il y a une couleur orangée, elle symbolise l’un des trois éléments qui sont sensés faire vivre l’Homme. c’est l’air, le ciel avec son soleil et pour lesquels il est une nécessité vitale pour l’Homme. Nous ne pouvons pas vivre sans soleil et sans air. Le soleil est le symbole de la Lumière.
La montagne blanche au centre du Logo symbolise la Terre, avec trois pics qui dominent et qui représentent les différents « chefs » de notre discipline. Le blanc symbolise la pureté donc l’honnêteté, mais aussi la solidarité entre tous les pratiquants y compris ceux qui sortent du cercle, d’ou cette pointe qui sort du cercle, à qui il faut tendre la main pour les ramener souvent a plus de modestie.
Quant au bleu du Logo, c’est l’eau, nécessaire pour vivre et donner plus de souplesse dans le geste. C’est aussi le calme et l’espoir dans le respect de la nature qui nous fait vivre. »

Le Yoseikan Budo, Art Martial de référence est aussi un sport de compétition, pourrait-on le voir un jour comme une discipline olympique ?

"Le Yoseikan Budo est une grande famille et c’est pour cela que je suis parmi mes Amis de Châtenoy-le-Royal dans le cadre des 40 ans du club.
Des amis vivent en union d’esprit et le Yoseikan Budo est porteur de cet esprit d’unité, d’amitié.
Bien sur le sportif que je suis et ayant pratiqué différentes disciplines, m’ont incité à être un compétiteur. Ceci est valable en fonction d’un âge et en étant jeune l’on a plus de facilités pour pratiquer en compétitions.
Un sportif doit vivre et faire de la compétition mais notre enseignement apporte en plus, une possibilité de continuer après avoir été en compétitions, de poursuivre cet état d’esprit dans le respect de l’autre toute notre vie.
Alors que l’esprit de l’Olympisme, qui a ses valeurs, est surtout fait pour permettre de pratiquer de la compétition, à une période donnée tout en fédérant la jeunesse. C’est ponctuel. L’esprit du Yoseikan fait que nous sommes ensemble toute notre vie. »

JC Reynaud

Il est possible de voir Maitre Hiroo Mochizuki, cette après-midi de samedi 4 mars 2017, de 14h à 17h, au gymnase Alain Colas de Châtenoy-le-Royal, rue Georges Brassens. Il animera un stage pour les pratiquants bourguignons.