Châtenoy le Royal

Rencontre avec Vincent Bergeret, maire de Châtenoy-le-Royal

Rencontre avec Vincent Bergeret, maire de Châtenoy-le-Royal

Installé dans son fauteuil de Maire depuis la séance du Conseil Municipal du lundi 23 octobre 2017, Vincent Bergeret a bien voulu répondre à nos questions, en toute simplicité et franchise, en s’ouvrant sur sa vie personnelle, professionnelle et politique, mais aussi pour développer les idées qu’il se fait de sa fonction de Maire d’une commune de 6315 habitants

Info-chalon : Faisons un peu mieux connaissance et brossez-nous en quelques mots votre parcours personnel et professionnel.

Vincent Bergeret : « Je suis un Chalonnais depuis toujours, né comme beaucoup d’entre-nous à la clinique des Bleuets de St Rémy, il y a de cela 53 ans. Un parcours scolaire qui a débouché sur un BAC plus 2 en management du personnel. J’ai débuté une carrière professionnelle chez Kodak. J’y suis resté 20 ans et l’on connait la série de licenciements de cette entreprise. Une opportunité s’est présentée afin de prendre une fonction directoriale chez Appro Port à Chalon, entreprise gérée par la Chambre de Commerce et d’Industrie. Durant neuf ans j’ai assumé ce poste ou l’un des clients, membres d’un important GIE de fabricants dans l’alimentation animale m’a proposé d’être Manutentionnaire stockeur au Port de Chalon afin d’assurer la livraison de tourteaux de soja et de tournesol, sur un secteur couvrant le Bassin méditerranéen et le Bassin rhodanien jusqu’à Chalon-sur-Saône. Il fallait gérer l’approvisionnement de produits oléagineux importés d’Amérique du Sud, grand producteur essentiellement de soja, depuis le port de Sete par exclusivement des péniches.
Les circonstances ont fait que des amis m’ont encouragé a crée ma propre société d’affrètement pour ce secteur bien particulier ce qui fut fait le 31 mars 2015. Je suis donc dans ma troisième année d’activité.
C’est un métier que j’aime, bien évidemment. Cela m’a apporté un changement de vie en étant à mon compte et en travaillant chez moi. Surtout je ne reste pas déconnecté de la réalité économique et c’est un job que je continuerais, même en étant dans ma fonction de Maire. 
Je suis marié à Isabelle, j’ai deux filles et trois petits enfants ( 2 garçons et une fille) et je suis un passionné de basket, ardent supporter de l’Elan Chalon et abonné depuis que le club est passé professionnel.»

IC : Et votre vie politique dans tout cela ?
«  Elle a été de découverte en découverte créant ainsi de la passion. J’habitais au Plateau St Jean à Chalon en 1983. J’ai eu l’occasion de faire une très belle rencontre, celle de Madeleine Mazière, avec qui j’ai entretenu une bonne relation et pour qui je porte beaucoup d’estime.
Mes débuts politique ont commencé à cette époque. Dominique Perben venait d’être élu maire de Chalon et il m’avait repéré. En 1989 pour la seconde campagne il m’a téléphoné pour être sur sa liste, j’avais 24 ans. Ce fut le début de mon aventure, j’étais Conseiller Municipal.
Pour le mandat de 1995 à 2001 je suis nommé en tant que Conseiller Municipal, vice-président au SITUC (Réseau de transport urbain de l’époque). Pour le troisième mandat de 2001 à 2008, je suis adjoint au maire de Chalon chargé du logement. Et bien sur grande désillusion en 2008 ou il a fallu passer dans l’opposition.
Franchement j’ai eu un triste sentiment à ce moment là et surtout pas facile à vivre. Certes cela fait partie du jeu on le sait quand l’on s’engage, mais j’avoue que la majorité de l’époque n’envoyait pas de fleurs et il a fallu être costaud pour prendre les coups.
C’est à cette époque que nous avons voulu, avec mon épouse Isabelle, chercher une maison avec un petit bout de terrain sur Chalon, faute de trouver ceci nous avons opté par une maison sur Châtenoy-le-Royal et nous sommes venus nous installé sur la commune.
En 2014 Marie Mercier m’a demandé d’être sur sa liste et j’ai répondu favorablement. J’avoue que c’est un vrai bonheur de travailler avec les élus de Châtenoy.
A ceci est venu se mettre en place le système binôme du Conseil départemental, les choses ont fait que le choix s’est porté sur moi et la aussi c’est un excellent bonheur d’avoir Isabelle Dechaume comme binôme pour ce canton très urbain. »

IC : Votre choix d’être candidat à la mairie de Châtenoy-le-Royal, succédant à Marie Mercier, ce choix n’a pas dû être simple à faire.
« Le fait d’avoir été aussi choisi pour être Conseiller départemental n’y est pas pour rien dans cette décision. La mienne mais aussi celle des autres conseillers en place. Pour moi je ne cache pas que c’est un aboutissement. C’est une fierté de servir ses concitoyens et puis je ne suis pas un inconnu car depuis 29 ans je suis dans cette vie politique locale et j’ai acquis un peu d’expérience. »

IC : Reprendre derrière Marie Mercier ne vous inquiète-t-il pas quelque peu ?
« C’est à la fois beaucoup de bonheur et de responsabilité, j’en suis conscient. Passé derrière Marie Mercier ce n’est pas facile car c’est une femme qui a une grande vision des choses, elle ne s’est pas trompée dans ses choix et elle a toujours cette vision des choses avec ce coté humain qui fait sa force.
Je sais qu’elle m’aidera dans cette tache. J’ai avec moi une équipe d’adjoints et de conseillers compétente et expérimentée. Il y a aussi ce tissu associatif passionnant sur Châtenoy-le-Royal, comme rarement l’on peut voir dans des communes de cette importance, sans oublier la structure économique que constituent nos commerces et les zones d’activités.
Je continuerai dans la voie tracée par Marie Mercier, avec l’équipe municipale et cette vision sur l’avenir. Faisons simplement l’analyse des projets présentés lors des campagnes électorales, tous ont été réalisé.
Maintenant il nous faut gérer en tenant compte de la raréfaction des dotations de l’Etat, à nous de faire des investissements intelligents, sur les bâtiments municipaux avec le souci aussi de faire des économies d’énergie, de mettre de nouveaux éclairage LED moins couteux pour ne citer que quelques exemple. Il y a du pain sur la planche. »

Propos recueillis par Jean-Claude Reynaud