Châtenoy le Royal

Retour sur la 122e et dernière séance municipale pour Marie Mercier

Retour sur la 122e et dernière séance municipale pour Marie Mercier

Vincent Bergeret est devenu lundi soir le 7e maire de Châtenoy-le-Royal de l’après-guerre. Seul en lice, l’opposition n’ayant pas souhaité présenter de candidat, le conseiller départemental de Chalon 3 a été logiquement élu par 25 pour et 4 blanc, à l’issue d’un tour de scrutin, présidé par le doyen d’âge Pierre Grépin. Il a succédé à Marie Mercier, sénateur de Saône-et-Loire, qui, suite à la loi du 14 février 2014 interdisant le cumul de fonctions exécutives locales avec le mandat de député ou de sénateur, avait informé par courrier le Préfet de Saône-et-Loire de sa démission de maire de Châtenoy-le-Royal et de vice-présidente du Grand Chalon.  
Vincent Bergeret est âgé de 53 ans. Père de 2 enfants et grand-père de 3 petits-enfants, il est gérant d’une société d’affrètement. Elu pour la première fois au Conseil municipal de Châtenoy-le-Royal en 2014, il était jusqu’alors conseiller municipal délégué chargé de la vie des quartiers et de la communication. Le nouveau maire de Châtenoy-le-Royal a une longue carrière d’élu municipal derrière lui. Il a en effet siégé de 1989 à 2014 au Conseil municipal de Chalon. De 1989 à 2001 en qualité de conseiller municipal de la majorité sous les 2e et 3e mandats de Dominique Perben. De 2008 à 2014 en tant que conseiller municipal d’opposition sous le mandat de Christophe Sirugue. Et entre les deux, de 2001 à 2008, comme adjoint au logement de Dominique Perben puis de Michel Allex.


Un adjoint supplémentaire


Vincent Bergeret sera assisté par un bureau municipal agrandi. Aux sept adjoints sortants, qui gardent tous leur délégation, vient s’ajouter un huitième adjoint en la personne de Marie-Thérèse Boissot, qui aura en charge le dialogue social et la vie des quartiers. Pour mémoire, les autres adjoints seront donc Roland Bertin, 1er adjoint en charge de la voirie, des espaces verts et de l’environnement, Patricia Fauchez, 2e adjoint en charge des affaires scolaires et culturelles, Pierre Grépin, 3e adjoint en charge du patrimoine, des bâtiments et de l’urbanisme, Pascale Lepers, 4e adjoint en charge de la vie associative, Henri Lombard, 5e adjoint en charge des sports, Jeanne-Marie Martin, 6e adjoint en charge de l’action sociale et Fabrice Rignon, 7e adjoint en charge des gestions financière et économique. A noter que deux conseillers municipaux délégués seront désignés lors de la prochaine réunion des édiles châtenoyens.  Comme le prévoit le Code général des collectivités territoriales, l’élection des  huit adjoints a eu lieu « au scrutin de liste, à la majorité absolue, sans panachage, ni vote préférentiel ». Seule en lice, la liste conduite par Roland Bertin, 1er adjoint sortant, a été élue par 27 pour et 2 blanc. Vingt-sept voix pour, soit deux voix de plus que les vingt-cinq voix  de la majorité. Il va sans dire que deux des quatre représentants de l’opposition ont accordé leur suffrage aux candidats de la majorité. Volontairement ou involontairement ? On peut se poser la question...
Suite à leurs élections, les indemnités de fonction du maire et de ses adjoints ont été aussitôt fixées par rapport à l’indice de traitement brut terminal de la fonction publique, à savoir 55% de cet indice pour le maire, 22% pour les sept premiers adjoints, et 14% pour le 8e adjoint. Il faut savoir que l’indice est depuis janvier 2017 de 1 022, soit un montant d’environ 3  870 euros par mois. « L’enveloppe budgétaire reste la même » a tenu à préciser Vincent Bergeret, devançant les éventuelles interrogations de l’opposition.


En présence de leur « parrain » Dominique Perben


La salle du Conseil municipal s’est avérée à peine assez grande pour accueillir les nombreuses personnes venues assister au passage de témoin entre Marie Mercier et Vincent Bergeret. A commencer par l’ancien ministre Dominique Perben, « mon maître, que je remercie encore pour ses conseils avisés, moi qui alors ne comprenait rien à la vie politique », aux dires de la première, et « à qui je dois tout » pour reprendre les propos du second. Mais aussi Sébastien Martin, président du Grand Chalon, Isabelle Dechaume, binôme de Vincent Bergeret dans le canton de Chalon 3, Amelle Chouit, conseillère départementale, et Joël Lefèvre, adjoint au maire de Chalon, tous les deux dans l’opposition municipale à Chalon de 2008 à 2014 en compagnie du nouveau maire de Châtenoy-le-Royal, Christian Marmillon, vice-président du Grand Chalon, Maurice Moreau, ancien maire de Givry, sans oublier plusieurs anciens élus châtenoyens, membres des deux premières équipes de Marie Mercier. Laquelle a également eu une pensée pour Madeleine Mazière, ancienne vice-présidente du Conseil régional et ancienne première adjointe au maire de Chalon, qui, à l’image de Dominique Perben, l’incita début 2001 à se lancer dans l’aventure politique et à qui elle a exprimé « toute sa reconnaissance et toute sa tendresse ».


La 122e  et dernière séance de Mme le maire


La séance du 23 octobre 2017 a été à plus d’un titre « une séance un peu particulière », comme l’a qualifié Marie Mercier. En tout cas c’était pour elle la 122e séance qu’elle présidait en qualité de maire. Avant de quitter le fauteuil de premier magistrat de la ville après s’y être assise durant 16 ans et 7 mois, la désormais conseillère municipale a adressé non sans une certaine émotion de nombreux remerciements. A tous les habitants de Châtenoy-le Royal, qui l’ont soutenue et qui lui ont fait confiance. Aux trois « cuvées » d’élus de 2001, 2008 et 2014. « Nous avions un grand but et un peu la folie de vouloir changer Châtenoy-le-Royal avec l’idée de faire ce qu’il y a de mieux ». Egalement aux associations, aux entreprises, et aux agents actuels et retraités de la commune. Et plus particulièrement à Julie Mangematin, secrétaire de son cabinet, à Marie-Laure Brochot, directrice générale des services, et à tous les cadres du personnel municipal, qu’elle avait l’habitude de côtoyer au fil des jours. « Châtenoy-le-Royal a trouvé une identité. Et en 16 ans nous avons essayé d’ajouter aux trois valeurs essentielles de la République une quatrième, l’humanisme ».
Né en 1939, Pierre Grépin est le doyen d’âge de l’assemblée communale et à ce titre il lui est revenu la charge de présider l’élection du nouveau maire. Occasion pour l’adjoint au patrimoine, aux bâtiments et à l’urbanisme, de remercier Marie Mercier pour le travail effectué « avec le seul but de procurer le meilleur et le bien vivre aux Châtenoyens ». Comme en témoigne le label « 4 fleurs » obtenu en 2014.


Continuer sur la même voie


Après avoir été applaudi pour son élection par l’ensemble de ses collègues, Vincent Bergeret, visiblement ému, a prononcé ses premières paroles en qualité de maire. Pour déplorer qu’un parlementaire ne puisse plus désormais conserver un mandat local. Pour émettre des inquiétudes concernant le devenir des dotations de l’Etat. Et pour rappeler les grandes réalisations accomplies à Châtenoy-le-Royal depuis 2001, les dernières en date étant la rénovation de la salle des fêtes et l’ouverture d’une maison de santé pluridisciplinaire. « Tous ensemble nous allons continuer sur la voie que tu nous as tracée » a-t-il conclu.
La réunion du Conseil municipal avait débuté sous la présidence de Marie Mercier par l’installation d’un nouveau conseiller municipal. A savoir Damien Sermonat, un cheminot de 41 ans, qui remplace au sein de l’opposition Eric Reboulet, lequel dans un courrier en date du 30 septembre 2017 avait informé de sa décision de cesser sa fonction. Elle s’est achevée sous la présidence de Vincent Bergeret par le soutien à l’unanimité d’une motion pour la pratique de l’angioplastie au centre hospitalier William-Morey de Chalon, suite au refus de l’Agence régionale de santé le 21 juin dernier d’autoriser cette technique médico-chirurgicale. Décision qui nuit aux malades et met en péril le service de cardiologie de l’hôpital public chalonnais et par la même son propre devenir.

Gabriel-Henri THEULOT