Culture

Chalon-sur-Saône - Le festival Instances a réuni un peu plus de 1700 spectateurs

Chalon-sur-Saône - Le festival Instances a réuni un peu plus de 1700 spectateurs

Une édition 2016 haute en couleurs avec un temps fort autour de l'Italie, le festival Instances, en dehors des murs de l'Espace des Arts, déplacé à l'Auditorium du Conservatoire du Grand Chalon et au théâtre du Port Nord, a réussi son pari.

Après Initio, opéra-chorégraphique programmé le jeudi 17 novembre et qui fut le coup d'envoi du festival, info-chalon.com a vu le sulfureux Catania Catania du chorégraphe sicilien Emilio Calcagno, lequel a bien voulu nous accorder une interview ( http://www.info-chalon.com/articles/grand-chalon/2016/11/18/26123/chalon-sur-saone-festival-instances-cap-sur-la-sicile-rencontre-avec-emilio-calcagno-choregraphe/ ),Tordre de Rachid Ouramdane et Robinson de Michele Di Stefano.
 
Des corps qui s'observent - se cherchent - se bousculent - se soutiennent - du mouvement, beaucoup de mouvement, des cris aussi ... la vie en somme  - des chairs exposées, prises de frénésie, à la recherche du plaisir, Emilio Calcagno, expatrié depuis 1989, revient à ses racines avec Catania Catania créé il y 2 ans, au pied de l'Etna. Mafia, religion, sexe, famille... il propose une vision "fantasmée et fascinante", un voyage chorégraphique au coeur de cette île au tempérament volcanique, insoumise, tout comme Emilio.
 
 
 
Le public qui avait aimé Sfumato et Tenir le temps était présent pour Tordre. Rachid Ouramdane, qui co-dirige le Centre Chorégraphique national de Grenoble,  poursuit l'exploration de la sphère intime, ici, en s'inspirant du vécu de ses deux interprètes :  Annie Hanauerqui danse avec une prothèse de bras, a développé un rapport au geste propre à elle-même et Lora Juodkaite, quant à elle, a développé une technique de giration unique suite à une pratique gestuelle obsessionnelle qui s'est imposée dès son plus jeune âge. C'est d'une telle virtuosité que l'oeil s'y perd et enlace un espace jusque là ignoré, inexploré. Bouleversant!
 
 
Présenté pour la 1ère fois en France, Michele Di Stefano, au croisement de la chorégraphie, de la performance et de la recherche sonore, propose un Robinson qui souhaite s'adapter à son nouvel environnement. "L'île est un laboratoire pour re-penser la civilisation (...) ce qui m'intéresse vraiment, c'est de m'aventurer vers de nouvelles possibilités pour danser", écrit Michele Di Stefano, considéré comme l'un des meilleurs chorégraphes italiens d'aujourd'hui. 
 
 
Photos : "Catania Catania" transmises pour illustrer l'article par l'EDA, Scène nationale Chalon-sur-Saône - Photos "Tordre" et "Robinson" : info-chalon.com