Elan Chalon

Axel Bouteille (Elan Chalon) répond à nos questions avant le grand derby contre Dijon

Axel Bouteille (Elan Chalon) répond à nos questions avant le grand derby contre Dijon

Il dit combien il apprécie «l’arène» du Colisée, son désir très fort de remporter un titre avec l’Elan Chalon… Mais aussi pourquoi il se tape l’humérus gauche avec chaque lancer-franc, et c’est touchant car cela révèle une grande sensibilité.

Il est né à Roanne où son papa était joueur professionnel pour le compte de la Chorale de Roanne. Après quatre années dans la ville sous-préfecture de la Loire, c’est dans le Var qu’Axel Bouteille a grandi sous les paniers de basket.
En cette saison 2016-2017, sa septième à l’Elan Chalon, il gagne en constance et fait souvent chavirer les supporters de bonheur et de plaisir. A moins de 48 heures du derby contre la JDA Dijon, il s’est confié dans une interview.

 

Deux matches par semaine, avec des déplacements en Coupe d’Europe, ce n’est pas trop ?
«Quand on est joueur professionnel, deux matches par semaine, c’est mieux que les entraînements. Et il ne faut pas trouver dans notre déplacement en Roumanie une excuse pour notre défaite à Châlons-Reims, même s’il est vrai notre voyage en Roumanie a été très éprouvant, comme le sera celui en Turquie. Mais je préfère les matches…

 

Mercredi, contre Södertälje, vous étiez pour la 1ère fois dans le cinq de départ… Comment avez-vous vécu cette marque de confiance ?
«J’ai évidemment apprécié. Mais c’était pour faire tourner. Le coach avait la volonté de faire tourner son effectif, de nous faire jouer des séquences de cinq minutes. Moi je me sens bien en sortie de banc. Titulaire ou remplaçant, il faut s’adapter et de toute façon donner le meilleur».

 

Contre les Belges de Mure vous avez terminé meilleur marqueur. Vous étiez sur un nuage ?
«J’ai joué juste, j’étais bien. J’aime le combat, car j’aime bien être agressif. Ma perf dans ce match, évidemment m’a fait plaisir. Mais ce qui est important c’est d’abord l’équipe, d’abord le collectif».

 

Samedi c’est le derby contre Dijon. C’est quoi vos souvenirs de derbies ?
«Quand je jouais à Hyères-Toulon, que j’étais jeune, les derbies c’était contre Antibes. Il y avait de la tension, c’était des matches à gagner. Contre Dijon, je me souviens surtout de notre victoire l’année dernière au Palais des Sports, plus que de notre victoire ici. Il ne faut surtout pas regarder le classement et croire qu’on est favori. Un derby ce n’est pas une rencontre comme les autres. Tout est possible. Ce match contre Dijon, il va être chaud. Et encore plus dans le Colisée. J’adore cette salle».

 

Quelles sont celles que vous appréciez ?
«Le Portel, Limoges et Chalon. Au colisée, on a l’impression d’être dans une arrête. Le public pousse fort et c’est vraiment très très agréable de pouvoir partager un geste, un panier, une émotion avec nos supporters. Ceux d’Elan Passion sont les meilleurs de France».

 

Quand vous êtes au lancer franc, vous vous touchez toujours l’humérus de votre bras gauche avant de shooter. Pourquoi ?
«C’est en souvenir de ma grand-mère maternelle qui est décédée. Elle se prénommait Christiane, et elle venait toujours me voir jouer. Alors avant chaque lancer franc, j’ai une pensée pour elle. Mon grand-père il vient me voir à tous les matches à domicile. Il vient de Commelle-Vernay à côté de Roanne. Si ma grand-mère était encore de ce monde, elle l’accompagnerait…»

 

Dominique Juillot estime que vous avez encore une grosse marge de progression. Vous êtes d’accord ?
«Il a raison. Il ne faut jamais se satisfaire. Quand on est professionnel, il faut toujours chercher à aller plus haut. Je ne me contente pas de ce que j’ai. Les propos du Président, ce sont des encouragements et cela me touche» ?

 

Quelle relation avez-vous avec Jean-Denys Choulet ?
«Il a un projet sportif, un projet de jeu. Sur le terrain il aime nous voir produire un beau jeu offensif, avec de la fluidité et de l’efficacité. Mais il nous laisse une certaine liberté. En défense on s’est amélioré».

 

Jouer avec Roberson, c’est un avantage ?
«Oh oui. C’est un avantage de l’avoir dans notre équipe, car c’est un des meilleurs meneurs du championnat. Il s’est amélioré par rapport à la saison dernière en tant que leader. Il est très très impliqué dans le jeu. Il travaille dur, c’est un exemple».

 

Comment voyez-vous votre avenir ?
«Mon objectif est d’essayer de gagner un titre avec l’Elan cette saison. Après il est trop tôt pour en parler. Si un jour j’ai la possibilité de jouer en NBA bien évidemment que j’irai. Mais il y a tellement de paramètres. Je vais essayer d’être drafté cet été».

 

Vous avez fait un joli match contre Strasbourg, sous les yeux de Vincent Collet, l’entraîneur de l’équipe de France. Il vous a parlé ?
«Oui il m’a dit «bon match»… Mais je pense qu’il l’a dit à chacun de nous. L’équipe de France, forcément ça fait rêver ? C’est quelque chose de représenter son pays. Mais il y a encore beaucoup d’étapes à franchir. Déjà très bien finir la saison avec Chalon…»

 

Comment réagissez-vous quand, après une victoire, vous êtes acclamé en rentrant dans un restaurant…
«Cela fait énormément plaisir. C’est une reconnaissance des supporters. Je l’ai dit, Elan Passion, c’est le meilleur public, le meilleur groupe de supporters de France».
Recueilli par Alain BOLLERY