Elan Chalon

BASKET - Jean-Denys Choulet : «Cette saison de Chalon est incroyable»

BASKET - Jean-Denys Choulet : «Cette saison de Chalon est incroyable»

Juste avant d’affronter Le Portel et juste avant la mancher aller de la finale de la Coupe d’Europe contre Nanterre, Jean-Denys Choulet, l’entraîneur de l’Elan Chalon se confie dans une interview.
Il explique combien son équipe le surprend. Il parle de Clark, Fall, Roberson...
Il dit aussi qu’il a envie de continuer de travailler à l’Elan Chalon.

Franc-comtois d’origine, Jean-Denys Choulet a relancé l’Elan Chalon. Pour la deuxième saison consécutive il a placé l’équipe des bords de Saône dans le haut du panier. Avec en prime une finale européenne à disputer contre Nanterre et l’assurance d’entrer dans les play-off par la bonne porte… Alors que le sprint de la fin de saison arrive, il se confie dans une interview. Lui qui a gagné un triplé avec la Chorale de Roanne, dont il ne manque pas de relever les similitudes avec Chalon, rêve d'un exploit en finale de la Coupe d'Europe...

Quelles similitudes trouvez-vous entre Roanne et Chalon-sur-Saône ?

«Ce sont deux villes de taille comparable. Mais ici à Chalon l’outil de travail était d’un meilleur niveau avant la construction de la nouvelle salle à Roanne. A Chalon c’est plus «pro», mais ça reste familial. Et puis on a plus de budget ici».

Qu’est-ce qui vous surprend le plus, cette saison, à l’Elan Chalon ?

«Cameron Clark. Il est au niveau pour être MVP du championnat. Quand je l’ai recruté, je ne pensais pas qu’il serait à ce niveau de performance. C’est vraiment un très bon».

Et Moustapha Fall ? Il répond à vos attentes ?

«Si j’ai souhaité qu’il signe à Chalon, c’est sincèrement parce que je pensais qu’il y avait moyen de faire quelque chose de très bien…»

Quelles consignes lui donnez-vous invariablement avant chaque début de rencontre ?

«Je lui dis de faire attention à ne pas faire trop de fautes, à ne pas se retrouver à deux fautes au bout de cinq minutes. Et donc d’éviter les contres hasardeux en début de rencontre, car on n’a pas de véritable rotation à son poste…»

…C’est si difficile de trouver un bon joueur ?

«On a besoin d’un joueur qui accepte de le suppléer. Ce vendredi matin, on a essuyé un huitième refus. On a pourtant une belle enveloppe, car le club est prêt à faire un effort. Mais c’est très difficile. On regarde, on cherche. On a fait des propositions à des joueurs évoluant en Italie, pas qualifiés pour les play-off, pour les recruter dès la fin du championnat italien, mais pour le moment pas de réponse positive».

C’est frustrant ?

«Tant qu’on n’a pas de blessés, je dis que non, mais quand même».

Contre Ostende en demi-finale de l’Europe Cup, Fall a joué les 40 minutes. C’était une première pour un joueur cette saison. C’était voulu ?

«Il fallait assurer le résultat, pour assurer notre place en finale. S’il a joué quarante minutes, c’est qu’il pouvait. Il ne faut pas ménager pour ménager…»

Roberson produit-il ce que vous attendez ?

«Il est un grand meneur. Il défend de plus en plus et en ce sens, il a été excellent à Ostende, et même à Nancy…»

A 3 jours de la première manche de la finale, comment abordez-vous le match contre Le Portel ?

«Il n’y a pas d’impasse de notre part. Ca n’existe pas, ou alors en Coupe de France, quand une équipe décide de ne pas la jouer… Nous on voulait la jouer cette finale de la Coupe de France et on l’aurait joué si Gelabal avait eu les ongles coupés et n’avait pas blessé Cameron…»

Cela reste un souvenir douloureux ?

«Oui. Il y a des règles. Je rappelle que le médecin a dit que Cameron aurait pu déposer plainte».

Comment voyez-vous les play-off en championnat ?

«Sur des qualifications à trois matches, je crois qu’on est capable de battre n’importe qui. Par contre, en cinq matches, contre Strasbourg, l’ASVEL, Monaco, ça sera beaucoup plus difficile…»

Et cette finale européenne contre Nanterre ?

«On se dit qu’il faut gagner. Mais bon, il faut que tout le monde prenne conscience de l’incroyable saison de cette équipe de Chalon. Car franchement, être deuxième du championnat avec cette équipe, avec deux espoirs sur le banc, c’est tout simplement exceptionnel. Je crois que nos supporters, qui sont merveilleux, ne sont pas redescendus du nuage du triplé. Quand on s’habitue à manger de la brioche on trouve que le pain est moins bon… Et pourtant !»

Sur quoi se jouera cette finale contre Nanterre ?

«Sur l’adresse évidemment, sur notre capacité à bien défendre, mais aussi sur la gestion de la fatigue. A Nancy les gars ont été exemplaires. Et je suis persuadés que contre Le Portel ils seront bien, car ce sont de vrais pros…»

Si vous aviez les cartes et l’argent pour tout décider pour la saison prochaine, que feriez vous ?

«Je garderai toute l’équipe et j’ajouterai deux éléments de valeur…»

Et votre avenir, à vous, à l’Elan Chalon ?

«J’ai encore un an de contrat. J’ai la volonté de le prolonger dès maintenant. J’y crois. On va en parler avec le Président Juillot».

Recueilli par Alain BOLLERY