Elan Chalon

BASKET (Pro A) - Dominique Juillot, président de l’Elan Chalon : «Je dis au public «soyez fiers», et faites nous confiance»

BASKET (Pro A) - Dominique Juillot, président de l’Elan Chalon : «Je dis au public «soyez fiers», et faites nous confiance»

Président de l’Elan Chalon, Dominique Juillot prend la parole avant l’ouverture de la saison. Dans une interview, il parle des difficultés de la préparation, des inquiétudes, mais veut croire en des jours meilleurs. En tout cas, la soirée de samedi, contre Pau sera riche en émotions et sera inoubliable.

Etre champion de France et repartir avec 80% de joueurs nouveaux, c’est un peu inédit non… Avez-vous le sentiment que L’Elan Chalon a été pillé ?

DOMINIQUE JUILLOT : «Peut-être pas, même s’il y a du vrai… La première fois que nous avions été champions de France, nous avions eu les moyens de garder plus de monde que cette année. Mais avec Roberson, Fall et Clark, on a eu trois joueurs qui ont crevé l’écran et il était dans la logique des choses qu’ils partent.  Financièrement on ne pouvait pas s'aligner, même les autres clubs français ne pouvaient pas, sauf pour Roberson.
Ce qui est décevant c’est d’avoir perdu Axel Bouteille. C’est une vraie déception pour moi, mais je ne lui en veux pas. Son père est très proche de l’entraîneur de Limoges, mais je ne suis pas certain que le climat dans le Limousin est plus agréable qu’à Chalon».

La préparation de la nouvelle saison, de toute évidence, est plus compliquée que prévu. Comment l’expliquez-vous ?

«Il y a pour moi plusieurs raisons. On a voulu faire une équipe avec plus d’éléments de qualité, c’est donc plus compliqué d’avoir une hiérarchie plus établie. On aurait pu rechercher trois joueurs de très haut niveau, mais on aurait mis plus d’argent. On a préféré avoir un banc plus long.
Jean-Denis avait parié sur Smith, ce meneur qui est un bon joueur. Les autres on les connaissait et je me félicite que l’on a fait venir Camara. Alors oui c’est plus compliqué de faire prendre la mayonnaise.
Maintenant est-ce que cela correspond aux habitudes de Jean-Denis ? Il faut que chacun s’adapte et donc travaille plus et mieux. Smith, le meneur on va voir et essayer de le garder.
Cela-dit le match des Champions et deux tournois c’est pas assez d’entraînement collectif. C’est sûrement une erreur que l’on a commise».

Avez-vous peur de ce début de championnat ?

«Oui il me fait peur d’autant plus qu’on n’est pas prêt. Si on avait débuté à Villeurbanne, cela n’aurait pas été grave. Mais c’est Pau à domicile c’est difficile et on se met donc une pression importante car on n’est pas prêt comme on aurait aimé l’être».

Quel message adressez-vous aux supporters ?

«D’abord il ne faut pas paniquer. Je demande au public, aux supporters, d’être indulgents et que chacun se souvienne d’où on vient. Les joueurs, l’équipe, ont besoin de patience, de soutien et de confiance. On le sait je suis extrêmement exigeant. Je demande de la solidarité, mais sans se mentir. Si on s’est trompé on prendra des décisions. Mais quand même, on ne va pas mener une révolution alors qu’on n’a pas joué. C’est à nous collectivement, dirigeants, supporters, d’enlever la chape de plomb qui pèse sur les joueurs.
On est champion, on est attendu et certains souhaitent vraiment qu’on se casse la figure.
A cela je répond qu’avec de la confiance, de la solidarité et de l’engagement on peut relever le défi. Il faudra d’abord être besogneux. J’attends que tous les joueurs se donnent à fond».

Joker, sponsor des équipes de France, qui vous rejoint comme partenaire majeur, c’est une victoire ?

«C’est une vraie satisfaction qu’une maison aussi prestigieuse nous rejoigne. C’est un contrat qui s’est construit dans le temps entre Rémi Delpon et Jocker. C’est un contrat dans le temps. Ils ne viennent pas pour faire un coup. Je crois que ce partenariat est dans leurs valeurs. Ils ont trouvé chez nous une éthique qui leur convient. C’est une reconnaissance».

Les abonnements sont-ils à la hausse ?

«Oui, ils sont en hausse très sensible, avec plus de 300 abonnés en plus. Les partenaires aussi sont là, toujours plus nombreux. Et samedi soir, j’espère une grande communion avec le public quand on va dévoiler le fanion avec le titre. Samedi contre Pau on recommence une autre saison. On est Chalon, on est attendu, mais on n’est pas favori. Notre budget a monté, mais il n’est pas au niveau des plus gros. Je demande au public d’être là, de nous soutenir. Je lui dis «soyez fiers» et faites nous confiance, faites moi confiance. Je parle à la première personne, parce que j’ai confiance».

Recueilli par Alain BOLLERY