Epervans

L’école de cuisine d’Epervans ouverte en 2016 ?

L’école de cuisine d’Epervans ouverte en 2016 ?

Pas impossible. Une première rencontre entre le maire de la commune, Eric Michoux, son adjoint Vincent Guery et le patron du Cifa de Mercurey, Gérard Baudot plaide en ce sens. Et en plus les équipements existent.

En faisant inaugurer son « Village Etoilé » par le chef du Moulin de Martorey, Cédric Burtin (une étoile au guide rouge) ; en faisant construire, au centre d’un petit village de 14 maisons, une cuisine comme beaucoup de professionnels en souhaiteraient une, on se disait quand même que le maire avait une petite idée derrière la tête. Certes, les résidents sont plus qu’heureux d’avoir à disposition une cuisine de chef pour les grandes occasions familiales…mais on peut faire mieux encore. Y faire de l’enseignement, par exemple.


Et en la matière, le partenaire reconnu pour les métiers de bouche, c’est le Cifa Jean-Lameloise de Mercurey. Qui, justement, n’hésite pas à s’engager sur la diversification des méthodes. L’établissement a pris le train de la FOAD (formation ouverte à distance) avec une offre de cours en ligne ouverte et massive (CLOMs, en anglais MOOCs). Pour Gérard Baudot il est évident « qu’on doit s’ouvrir à toutes ces variantes de l’enseignement pour contrebalancer une perte flagrante des apprentis en Bourgogne, estimée à 30 % sur les cinq dernières années ». Ce sera d’ailleurs l’un des thèmes de réflexion des assises de la FOAD de Bourgogne Franche Comté qui se tiendront à Mercurey le 14 janvier prochain.


Et là où l’idée du maire d’Epervans est jugée intéressante, c’est qu’elle rejoint celle de chefs confirmés comme Thierry Marx (Le Mandarin Oriental à Paris. 2 étoiles au guide rouge) qui pensent que la cuisine s’apprend sur un cycle court de six mois et se perfectionne ensuite chaque jour. Eric Michoux veut mettre à disposition ses équipements pour former des jeunes adultes en réinsertion professionnelle, créer une « école de la seconde chance » autour de la cuisine. Et pour leur mettre le pied à l’étrier, il compte bien fédérer tout ce que la Saône-et-Loire compte de chefs étoilés pour apporter un peu de leur savoir à ces futurs élèves.


Certes, avant d’ouvrir la porte des cuisines d’Epervans il faudra trouver le financement de l’opération, via la Région, les OPCA, la CCI et la CMA dans le cadre de l’AIFA (association inter consulaire pour la formation et l’apprentissage) et un sponsoring privé, éventuellement. Mais le sujet ne laisse personne indifférent, le maire et le patron du Cifa y croient fortement… ça devrait fonctionner. Pourquoi pas dès la rentrée de septembre 2016 ?