Givry

Entre Yves Jamait, en concert le 10 septembre à Givry, et le café-concert la Billebaude, les ondes positives circulent à leur aise

Entre Yves Jamait, en concert le 10 septembre à Givry, et le café-concert la Billebaude, les ondes positives circulent à leur aise

C’est à Givry dans le majestueux caveau du XVIIème siècle du Domaine Besson –où opèrent Guillemette et Xavier, toujours prêts pour permettre le déroulement optimal des animations musicales de bon aloi- qu’Yves Jamait et ses musiciens feront feu des quatre fers ce samedi 10 septembre à 21h, ce sous pavillon « Hors les Murs », dont la pièce maîtresse la Billebaude est simultanément auberge, café-concert, bar à bières. Ce n’est pas la peine d’essayer d’en être, l’ensemble des places ont trouvé acquéreur ! Interview d’Yves Jamait pour info-chalon

Volez-vous épisodiquement au secours des causes qui, d’après vous, le méritent, ou est-ce dans le cas présent carrément exceptionnel ?

« Ca m’arrive de le faire, je ne vais pas non plus me prendre pour un chevalier blanc ou un Robin des Bois, ce n’est pas le but. Je ne peux répondre à toutes les sollicitations, il y a un moment où il faut faire un choix. Plusieurs critères sont à prendre en compte, dont ma disponibilité, mon actualité. Mais quand je peux, je le fais.»

Vous chanterez dans un caveau. S’agira-t-il de la salle de spectacle improvisée la plus originale de votre carrière ?

« J’ai déjà quand même eu beaucoup de choses improvisées et originales, beaucoup de cas où on a joué dans des conditions des fois drôles, parfois un peu chiantes. C’est surtout au début que les conditions sont hétéroclites. »

De quelle nature sera votre récital ce soir-là ?

« On va faire ce que l’on fait habituellement depuis un an, c’est-à-dire avec le spectacle qui tourne. Bien entendu il va être allégé en instruments, car on ne peut pas tout emmener, on n’a pas notamment les techniciens, etc. On l’adaptera en restant dans le cadre du dernier album principalement (« Je me souviens » N.D.L.R.), qui sera beaucoup mis en avant. »

Qu’est-ce qui vous pousse à épauler Bruno Fabris, le fer de lance de la Billebaude ?

« Déjà, je suis forcément touché par ça, parce que les bistrots ne sont pas du tout aidés, absolument pas considérés, personne ne les reconnaît, pas même le Ministère de la culture. Alors quand des gens comme lui prennent des initiatives et se battent pour leurs clients et les gens qui jouent, je trouve que le minimum c’est d’aller leur donner un coup de main, car ils n’ont rien en général, aucune subvention. Donc leur sort m’interpelle. Et puis on s’entend bien ces dernières années, alors il y a un mélange des deux. »

Vous vous êtes rendu à Givry pour les mêmes raisons il y a près de deux ans et demi. Vous récidiverez le 10 septembre. Or, on dit jamais deux sans trois. Y reviendrez-vous, si la situation de l’aubergiste en question n’évolue pas favorablement ?

« Oui, bien sûr, je reviendrais tant que je le pourrais. C’est bien aussi d’avoir un suivi dans ce qu’on fait, ça donne une cohérence. »

Crédit photo : Photo Wagram/Grégory Favre pour Thomas Nowak Consulting

 

                                                                                                             Michel Poiriault

                                                                                                             [email protected]