Nord de l'agglomération

Rencontre avec Dielkis et Louis Genelot, de « Connexion et Résonance »

Rencontre avec Dielkis et Louis Genelot, de « Connexion et Résonance »

Votre serviteur d’Info-Chalon.com n’en entendait que du bien, où qu’il aille. Au camping municipal de Verdun-sur-le-Doubs, où ils sont intervenus, comme un peu partout, ce n’étaient que louanges et compliments. Même les parents d’élèves scolarisés dans les écoles où ils se rendent ne tarissaient pas d’éloges sur eux. Alors votre serviteur a fini par les contacter pour les rencontrer. Qui ça ? Dielkis et Louis Genelot, de « Connexion et Résonance »*. Le retour d’Info-Chalon.com.

En débarquant chez Dielkis et Louis Genelot jeudi matin, à Bragny-sur-Saône, votre serviteur d’Info-Chalon.com a eu comme un léger moment de… flou. Faut dire qu’il est assez Français dans l’âme, votre serviteur. Plutôt cartésien à vrai dire, même s’il ne permettrait à personne de le qualifier de la sorte, tant, à la suite de ses lectures de Nietzsche et de Freud, il se tient à bonne distance de René Descartes, de ses Méditations métaphysiques à la noix, de son Discours – pompeux – de la méthode et, plus généralement, de sa philosophie un peu trop mécaniciste.

Info-Chalon.com chez les hippies ?

En débarquant donc chez Dielkis et Louis Genelot jeudi matin, c’est-à-dire dans un endroit lui faisant de prime abord penser à une communauté hippie qui aurait réussi à survivre à ce que Péguy, Bernanos et Muray appellent le « Monde Moderne » – notre monde –, votre serviteur s’est dit qu’il aurait peut-être mieux fait de rester chez lui, à l’ombre, nu comme un ver, avec un ventilo à proximité de son corps d’athlète mis à rude épreuve en ce moment par la canicule.

Vu de l’extérieur, votre serviteur d’Info-Chalon.com pénétrant dans l’antre de « Connexion et Résonance », c’était un peu Alice, non pas « in Wonderland » mais… « in fumetteland ». Un immense tipi comme on en trouve dans Astérix et Obélix chez les Indiens ou dans Canyon Apache, l’une des aventures de Lucky Luke… Une espèce d’immense nid à moineaux… Un couple a priori tout droit importé du Larzac ou de l’Ardèche, époque « On fait pousser des chèvres / On fabrique des bijoux / On peut pas dire qu’on s’crève / L’travail, c’est pas pour nous »**… Des objets à l’esthétique raëlienne… Toutes les conditions requises pour conclure qu’il venait indubitablement de rencontrer d’authentiques adeptes de la « pensée cosmique » de Skippy le Grand Gourou*** étaient a priori réunies. Manquait juste, peut-être, une invitation en bonne et due forme à tirer une bouffée sur un calumet de la paix pour l’affirmer. Et lorsque, malgré un cagnard à faire fondre du marbre et à surtout pas s’éterniser à l’intérieur d’une structure a priori faîte matériaux favorisant l’effet « étuve », ils lui ont proposé d’entrer dans le nid à moineaux géants pour causer, l’idée qu’il venait effectivement d’atterrir chez deux dingos l’a plus qu’effleuré, de même que l’envie de se casser sans demander son reste… Cependant, gardant à l’esprit toutes les paroles positives qu’il avait entendues sur eux, il les a suivis dans ce qu’ils appelaient un « zome » et dans lequel se trouvaient un tas de trucs plus que bizarres quand on n’est pas habitué à en croiser, à savoir des conques géantes, des guimbardes, des bols « chantants », des tambours chelous et…un « didgeridoo ».

L'art de vraiment vous détendre

Une heureuse décision de sa part que de persévérer avec eux ? Pour être franc, il a plutôt bien fait de ne pas se fier à la voix qui, en lui, lui conseillait de vite, très vite, s’arracher de là. Pourquoi ? Parce que tout d’abord, contrairement à ce qu’il pouvait craindre, la température à l’intérieur de ce qu’il aurait spontanément qualifié de « machin », était beaucoup plus supportable qu’à l’extérieur. Parce que, aussi, les coussins sur lesquels ils l’ont fait s’asseoir étaient fichtrement confortables. Parce que, enfin, en parlant avec eux, il s’est tout simplement rendu compte que Dielkis et Louis Genelot, loin d’être deux barjots qu’on aurait mieux fait d’interner, étaient tout simplement des gens, en raison de leur histoire personnelle, posant un autre regard sur le monde et les relations humaines. Des gens fondamentalement animés de louables et amicales intentions à l’égard de celles et ceux recourant à leurs « services », beaucoup plus nombreux que l’on pourrait le penser de prime abord. Car les gens faisant appel à eux ne se comptent pas sur les doigts d’une main. En effet, appelés à intervenir jusqu’à Villefranche-sur-Saône ou dans les Pyrénées, Dielkis et Louis Genelot voient défiler auprès d’eux une foultitude de personnes qui, ayant pris goût à cette « musicothérapie » qu’ils exercent, y reviennent fréquemment. Tout simplement parce que, une fois passés entre leurs mains expertes, ils se sentent mieux, moins mal, moins stressées parce que « de nouveau connectées à elles-mêmes » (Louis Genelot).

Un mieux-être dépendant avant tout de la crédulité de celles et ceux venant les voir ? Ce que peut vous dire votre serviteur qui, vous l’aurez compris, n’est pas le genre de type qui « ouvre ses chakras » dès qu’on le lui demande ou conseille, c’est que la musique qu’ils jouent, qu’ils disent thérapeutique, loin de vous casser les noix, vous détend, vous ouvre même des perspectives, vous repose. En effet, ayant eu droit à une démonstration des vertus clairement apaisantes de l’art qu’ils pratiquent, notamment à l’ « acupuncture sonique par diapason », votre serviteur s’est plutôt senti très bien en sortant de leur « zome », cette « bulle acoustique inspirée de la nature », ainsi qu’ils la qualifient. Peut-être parce qu’à la base de ce qu’ils pratiquent se trouve une conception des choses beaucoup moins à la ramasse que celle qui fondent certaines disciplines médicales ayant pignon sur rue dans nos sociétés, qui vous annihilent le ciboulot à coups de cachetons par exemple…. Une conception qui, en un sens, n’est pas si éloignée que cela de la psychanalyse, qui entendait et entend encore, en lieu et place de faire disparaître les symptômes d’un malaise existentiel, se concentrer sur ses origines, sur ses causes. Une conception qui, partant du principe que le son traverse le corps, a une incidence sur lui, ses cellules, n’est probablement pas une grotesque charlatanerie sans fondement.

Dielkis et Louis Genelot "en live"pour la fête de la Voie verte ce samedi 24 juin

Vous voudriez en savoir plus, en vous procurant par exemple un CD, comme on en trouve chez « Natures et découvertes », pour se relaxer après une journée de boulot, genre « Mers et océans » ? Désolé, mais… Dielkis et Louis Genelot font pas dans le CD à prétention sophrologique. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’ils ne sont pas des musiciens ordinaires mais des musicothérapeutes et que l’effectivement qu’ils prodiguent dépendent de l’effet direct du son, des vibrations, des ondes qu’ils produisent avec leurs instruments et leurs voix. Aussi, pour vérifier que votre serviteur d’Info-Chalon.com ne vous raconte pas des craks après avoir été subjugué par un mouvement sectaire, comme c’est le cas du journaliste enquêtant sur les adeptes de « Skippy le Grand Gourou » dans le sketch des Inconnus***, ne vous reste-t-il qu’à les rencontrer.

Où les rencontrer, sans forcément vous rendre chez eux à Bragny-sur-Saône et, comme on dit (très rapidement) dans les pubs à la télé, « sans engagement de votre part » ? Vous pouvez faire leur rencontre ce samedi 24 juin, de 10 à 12 heures,  à Chauvort (un hameau d’Allerey-sur-Saône), sur la voie bleue, qui sera fêtée toute la journée, comme vous l’a indiqué Info-Chalon.com dans un précédent article****.  En effet, Dielkis et Louis Genelot sont partenaires, aux côtés de l’Office de tourisme Saône Doubs Bresse, de la Communauté de communes du même nom et de nombreux autres acteurs, de l’évènement. Vous pouvez également les rencontrer à Chalon-sur-Saône, le samedi 3 juillet, place du théâtre, à 16 h 30. Ils y donneront un « Concert harmonisant ».

Samuel Bon

*Dielkis et Louis Genelot, 11 route de Verdun, 71 350, Bragny-sur-Saône

Port : 06.17.21.15.78

Site Internet : www.connexionetresonance.com

**Renaud, « Le déserteur », album Morgane de toi, 1983

***Voir le sketch des Inconnus :

https://www.dailymotion.com/video/x8p9t6_les-inconnus-les-sectes-skippy-le-g_fun

**** Lire l’article en question :

http://www.info-chalon.com/articles/saone-et-loire/2017/06/20/31023/roule-ma-poule-ce-samedi-verdun-sur-le-doubs-allerey-et-bragny-sur-saone-fetent-les-20-ans-de-la-premiere-voie-verte-du-departement/