Opinion de droite

Gilles Platret estime que «le Gouvernement tente de masquer son échec» en matière de «politique pénitentiaire»

Au premier abord, l'annonce du Premier ministre visant à créer 33 nouveaux établissements pénitentiaires supplémentaires pourrait constituer une bonne nouvelle.
Or, si le Chalonnais est cité comme territoire pouvant peut-être accueillir une nouvelle maison d'arrêt d'ici au moins 10 ans, je dois témoigner des très fortes réserves que m'inspirent les déclarations du Gouvernement en la matière.
Car, à y regarder de plus près, il s'agit d'une annonce en trompe-l'œil, visant à masquer l'échec de la politique pénale de la majorité sortante.
Pendant cinq ans, les Gardes des Sceaux de François Hollande, Christine Taubira en tête, ont expliqué aux Français qu'il convenait de laisser en liberté des délinquants notoires, d'aménager leur peine, notamment faute de places dans les prisons. Pendant cinq ans, aucune place n'a été créée.
Aujourd'hui, à quelques mois de l'élection présidentielle, le Gouvernement s'affole et prévoit un plan de création de 16.000 places... Cherchez l'erreur !
Ce n'est pas tant la question de la surpopulation carcérale qui doit être revue, que la politique pénale de l’actuel gouvernement qui, par idéologie, par manque d'autorité, de courage et de volonté a renoncé à sanctionner les délinquants et nous a mené au désastre.
Ce que nous proposons, dans le projet adopté par les Républicains, c'est tout d'abord de modifier la politique pénale actuellement en vigueur en supprimant les réductions automatiques  de peine, en restaurant le mécanisme de révocation automatique du sursis en cas de nouvelles infractions, en interdisant la possible libération conditionnelle dès l’exécution de la moitié de la peine, en réintroduisant les peines planchers.
Ce que nous croyons, c'est que la construction de places supplémentaires dans les établissements pénitentiaires - nous estimons que 20.000 nouvelles places seront nécessaires-, doit être la conséquence de la modification de la politique pénale de l'actuel Gouvernement.
Une fois encore, ce Gouvernement aux abois fait la démonstration de son incapacité à répondre aux préoccupations des Français et leur ment sur ses intentions.
Gilles Platret, Maire de Chalon-sur-Saône