Opinion de gauche

Choisir le moins pire ?

Tribune du NPA Saône et Loire

Fillon, c'est moins pire que Marine Le Pen.
    Macron, c'est moins pire que Juppé qui était moins pire que Fillon.
    Valls, c'est moins pire que Macron.
    Et Hamon, c'est...
    Mais où on va, là, en raisonnant comme ça ? Déjà, en 2002, Chirac, c'était moins pire que Le Pen. Et ça nous a valu la réforme de la retraite des fonctionnaires, le CPE... En 2012, Hollande moins pire que Sarkozy ? Ah bon ! Il suffit d'oublier, entre autres, l'état d'urgence, la loi travail, la répression féroce, la chasse aux migrants et quelques autres broutilles !
    Ne cherchez pas : à chaque fois, à ce jeu-là, on se fait avoir !
 

De moins pire en moins pire...... ça va de pire en pire !

 C'est que le jeu est truqué, bien sûr. Dans un système où il convient de désigner l'homme (parfois la femme) providentiel qui va pouvoir pendant 5 ans nous imposer sa volonté sans réel contrôle, seuls les plus tordus, les plus politiciens, les mieux financés ont une chance de gagner ce qui n'est rien d'autre qu'une compétition. Voir dans cette foire d'empoigne une manifestation de "démocratie" relève de la cécité. Ou de la mauvaise foi.
    Pour sortir de ce piège qui pourrait bien nous amener au pire, il va falloir trouver une autre légitimité que celle qui est issue de bulletins gagnés à coup de fausses promesses, de démagogie, de mensonges et de coups tordus.
    Et la seule légitimité qui vaille est celle qui naît de nos luttes, de notre force et de notre intelligence collectives. Ce sont elles qui nous feront trouver le chemin et les formes d'une réelle démocratie.
    Ce message, celui des luttes sociales, de la solidarité et de l'espoir, il est nécessaire qu'il puisse être entendu dans le cadre de cette campagne électorale qui va occuper tout l'espace médiatique pendant les mois qui viennent.
    
Tel est le sens de la candidature de Philippe Poutou.
    
C'est pour ça qu'il doit être présent dans cette campagne.

 

Jean-Guy Trintignac NPA 71