Opinion de gauche

"Macron ou l’archaïsme de ses idées, de ses soutiens, de son projet" pour Jacky Dubois

Communiqué de Jacky Dubois - ancien conseiller municipal Chalonnais (PCF) - Ancien conseiller régional de Bourgogne

 

Il fait la une des médias, il est présenté comme l’avenir, comme un souffle nouveau dans la politique. Mais, qui est E.Macron ? Pour qui marche t il ? Est il vraiment ni de droite ni de gauche ? Est il l’incarnation de la modernité ? Est il le candidat hors système ? Quels sont ses soutiens ?

Autant de questions que nous nous posons naturellement

Si nous faisons une approche sereine, honnête et hors médias, que constate-t-on ???

1) Ni droite ni gauche ??

Au fil des débats et prises de positions il est notable que E.Macron et F.Fillon se disputent les faveurs du grand patronat, leur enjeu respectif est de séduire à coups de mesures pour « libérer » le travail et protéger les entrepreneurs. Avec Le Pen et Dupont Aignan il sont tous les 4 les candidats les plus pro-business.

Le projet Macron apparaît de plus en plus comme populiste version CAC 40, il s’inscrit  aussi dans la continuité du quinquennat Hollande, le mirage de la Macron économie n’est qu’un simple « relookage » des recettes éculées appliquées de 2012 à 2017, voire sous Chirac ou Sarkozy.

En clair, il est un peu social-libéral, beaucoup de droite, mais pas du tout de gauche.

 

2) Moderne, souffle nouveau ??

Derrière le vernis de la modernité, il représente une véritable roue de secours pour le capitalisme, son programme est ultralibéral mais il raconte une histoire séduisante.

La « révolution » d’E.Macron est celle qui vise à permettre au capitalisme de surmonter ses propres difficultés et à faire adhérer les classes moyennes et les salariés à une même vision de l’avenir.

Mais son numéro d’hypnose sur les électeurs ne masque pas sa volonté d’aller beaucoup plus loin sur la loi El Khomri, de vouloir une baisse des dépenses publiques de 60 milliards d’euros et de réduire le nombre de fonctionnaires comme  l’envisage F.Fillon, Le Pen.

Son projet ? Un retour de 80 ans en arrière, moderne lui ? Il n’y à pas plus archaïque.

 

3) Hors système ???

 

  1. Macron voit dans ses ralliements en cours qu’il avait « raison de ne pas subir les règles du système actuel ». Il tape sur le système, certes………..mais lequel ??? Il suffit de voir la mine gourmande et ravie que prends Pierre Gattaz (MEDEF) à dire que le programme de En Marche  « allait dans le bon sens » coté impôts sur les sociétés et les dividendes.

C’est ce système-là, pour la sauvegarde duquel E.Macron est mis en orbite depuis 1 an, qui est bien à bout de souffle . Il a la tendance constante de certaines élites à conserver le pouvoir. Les ralliements à sa candidature marquent le parachèvement de cette dérive de nos institutions. Ses principales propositions s’inspirent des vieilles recettes libérales éculées.

Quelqu’un qui est soutenu, si ce n’est porté, par le monde de la finance, le MEDEF, les médias, serait à contre courant de quoi ? De l’idée de gauche, de progrès social, de solidarité, très certainement. Il a les mêmes points commun avec Fillon et Le Pen, mais en plus présentable.

Le candidat d’en Marche ! Est le pur produit de la crise de la sociale-démocratie et de la droite.

Les programmes de Fillon, le Pen et Macron sont de parfaits manuels de protection du dit système, ils le nourrissent  et le renforcent.

 

4)  Des soutiens  qui reflètent la modernité et l’avenir ?:

Si le bourrage de crâne médiatique et les scénarios politiques prémâchés ne font pas une victoire électorale, les soutiens ne sont pas non plus l’hirondelle qui fait le printemps.

E .Macron avec son mouvement d’en Marche est « censé apporter un grand coup de fraîcheur dans cette campagne », pour l’heure il à surtout l’art d’attirer les vieux crabes et de rassembler tout ce que la France conserve comme représentants du passé : P. Douste Blazy, D.Pernen, F.Bayrou, D.Cohn Bendit, A.Minc, J.Attali, B.Kouchner, G.Colomb, A.Madelin, D.de. Villepin, F.Patriat etc.

Question fraîcheur et modernité nous avons plutôt l’impression d’y voir des dinosaures arc boutés sur le pouvoir et un projet d’avenir en marche vers………. le 19em siécle.

Il a la jeunesse pour lui, il a une belle g….,  il a l’expérience des milieux huppés, du grand patronat, de la finance, des patrons des grands médias, mais que connaît il du monde du travail, de la situation vécue pas les licenciés, les demandeurs d’emplois, des fins de mois difficiles ??? Il est pleinement dans son rôle de roue de secours du système, ignorant ce que le peuple ressent et réclame. D’ailleurs il suffit d’examiner la loi qui porte son nom, et les lois qu’il à  appuyé et soutenu pour mesurer son costume de droite au service du MEDEF.