Opinion

NUCLEAIRE : «Une opportunité et une responsabilité historique pour la filière française», estime la CFDT

C'est ainsi que la CFDT analyse le feu vert britannique pour HPc.

Après s’être logiquement accordé quelques semaines afin d’analyser en détail le projet, le nouveau gouvernement britannique vient d’annoncer sa décision de valider un processus engagé depuis bientôt une décennie.
La CFDT d’EDF, d’AREVA et l’UFSN CFDT (Union Fédérale des Syndicats du nucléaire) tiennent à commenter ensemble cette annonce car ce n’est rien de moins que le plus important chantier industriel européen qui se profile, à un moment critique pour une filière française qui se réorganise pour rebondir.
Soulagement ! Le risque de destruction de valeur en cas d’échec du projet était considérable vu le travail déjà cumulé par les diverses équipes tertiaires et techniques, les jalons franchis avec succès, les lourds investissements déjà engagés. L’indispensable maintien des effectifs et compétences au sein des entreprises fournisseurs et sous-traitantes indispensables à la pérennité de la filière est consolidé avec le lancement du projet HPC.
Fierté de travailler dans les entreprises pivots du chantier qui se double d’un important sentiment de responsabilité. Lucides, nous savons que ce projet doit impérativement être LE projet qui incarne une capacité restaurée d’une meilleure maîtrise technique, d’une coordination efficace, pour tenir les coûts et délais.
La CFDT d’EDF, d’AREVA et de l’UFSN CFDT tiennent à saluer le travail des équipes qui ont permis à la filière France d’être choisie et donc de rester dans le cercle restreint des acteurs mondiaux du nucléaire civil. Sans oublier celles investies sur Fla3, OL3 et Taishan 1-2, ces chantiers très compliqués, si ils restent encore à finaliser, ont déjà largement permis de capitaliser un rex de préparation puis conduite ‘grands chantiers’ qui sera précieux pour HPc.
La CFDT espère que HPc devienne désormais un sujet de savoir-faire français reconnu plutôt que de polémique. Il a été normal de questionner, de douter, car par définition tout projet majeur pose question.
Le temps est venu de rebondir, de consolider une capacité de construire des tranches neuves, et donc d’être pleinement opérationnels, comme dans les années 70-80, lorsque le renouvellement du parc français se profilera.
C’est le défi qui est devant nous, il est possible de le relever, les collègues britanniques sont motivés et compétents, nous allons donc, avec eux, transformer l’essai.