Politique de droite

François Fillon crie à "l'assassinat politique" après sa convocation devant le juge

François Fillon crie à "l'assassinat politique" après sa convocation devant le juge

Enième rebondissement sur la présidentielle à moins de deux mois désormais du 1er tour. François Fillon est convoqué devant le juge le 15 mars avec à la clé une probable mise en examen.

Le ton s'est voulu dynamique et déterminé pour François Fillon qui organisait ce mercredi matin en urgence une conférence de presse. L'annonce de sa convocation devant le juge fixée au 15 mars soit deux jours avant la fin du dépôt des parrainages pour les candidats à la présidentuelle, a mis le feu dans les rangs de la droite "républicaine". François Fillon a annoncé qu'il se rendrait à la convocation "pour dire ma vérité, la vérité". Alors que les dernières intentions de vote le placent dans un scénario défavorable avec un risque d'être effacé comme Lionel Jospin en 2002 dès le 1er tour, alors qu'il apparaissait comme ultra favori, de cette élection, François Fillon est sorti de ses retranchements pour exprimer sa détermination. 

A plusieurs reprises, il avait rappelé qu'il ne serait pas candidat si il devait être mis en examen avant de se retrancher considérant l'acharnement à son égard. Le candidat LR a martelé la notion "d'assassinat politique à son égard" avec "une instruction à charge menée à partir d'un rapport de police à charge". "Je n'ai pas détourné d'argent public et je n'ai pas été traité comme un justiciable comme les autres". Accusant la justice d'inéquité et de manipulation politique, François Fillon est allé encore plus loin dans le discrédit de l'Etat Français. 

Les magistrats sont indépendants et ne dépendent pas de la Chancellerie. La stratégie portée par François Fillon est celle de l'affrontement direct et surtout de s'adresser à son électorat. La démonstration du jour était celle de démontrer qu'il reste dans la course... au risque d'avoir joué sa dernière cartouche. Le moins que l'on puisse dire, c'est bien qu'il y a feu dans la maison de la droite française.

François Fillon s'en remet finalement aux électeurs et prend le contrepied de Marine Le Pen. Un argument qui pourra être entendu comme tel mais  le "candidat de l'éthique irréprochable" risque d'avoir un peu plus de mal à convaincre sa propre famille malgré ses déclarations d'intentions pour "redresser la France". 

Laurent Guillaumé