Politique de droite

Le parti Les Républicains bientôt de nouveau entre les mains des sarkozystes ?

Le parti Les Républicains bientôt de nouveau entre les mains des sarkozystes ?

L'élection interne aura lieu dans moins de quatre mois, les 10 et 17 décembre prochains. Une élection qui sera très attendue et qui donnera le ton des prochaines prises de positions idéologiques du parti en pleine recomposition après la déroute électorale des présidentielles.

Alors que François Fillon a annoncé son retrait de la vie politique, s'engageant dans la finance que Jean-Pierre Raffarin deviendra chroniqueur télé aux côtés de Delahousse, que Xavier Bertrand, Valérie Pécresse ou encore François Baroin, ont déjà fait savoir qu'ils n'étaient pas tentés par l'aventure, c'est dire qu'un boulevard s'offre au très ambitieux Laurent Wauquiez. De la plupart des ténors politiques du parti Les Républicains, il ne reste plus grand monde sur la ligne de départ. C'est dire que Laurent Wauqiez sera très surveillé, et le moindre de ses faux-pas pourrait prendre une tournure compliquée pour la présidence du parti. Le parti aura fort à faire après le marasme des élections présidentielles et l'héritage des querelles intestines entre les clans Copé et Fillon en 2012. De son côté, Gilles Platret, maire de Chalon sur Saône, malgré sa défaite aux élections législatives de juin dernier, réactive ses réseaux nationaux, afin d'être de la partie, lorsque la recomposition va s'opérer. Une série de quadragénaires élus en 2014 entendent bien jouer la carte du renouvellement au sein de l'appareil politique en jouant notamment la carte de la "droite forte". Une prise de position sur laquelle localement Sébastien Martin a d'ailleurs préférer prendre ses distances, alors que ses affinités politiques sont plutôt à chercher du côté de Xavier Bertrand. 

D'ailleurs à ce sujet, le Président du Grand Chalon, Président de l'association Territoires et perspectives, avait tenu à tirer la sonnette d'alarme à l'occasion de son rassemblement annuel début juillet, rappelant que l'issue politique ne pouvait se trouver dans les vieilles recettes de 2007 qui avaient vu la victoire de Nicolas Sarkozy. Une prise de parole sensiblement aux antipodes de la ligne portée par les représentants de la droite forte.

C'est dire que l'élection interne de décembre donnera le ton sur les années à venir. 

Laurent Guillaumé