Politique

Benjamin Griveaux - Porte parole d'Emmanuel Macron répond à info-chalon.com

Benjamin Griveaux - Porte parole d'Emmanuel Macron répond à info-chalon.com

L'ancien Vice-Président du Conseil Général de Saône et Loire et ancien Vice-Président du Grand Chalon en charge du développement économique avait disparu de la scène politique. Benjamin Griveaux est l'un des cinq porte-paroles du mouvement "En Marche" porté par Emmanuel Macron. Il répond à info-chalon.com.

Photo Laurent Guillaumé - Info-chalon.com

Pourquoi avoir rejoint Emmanuel Macron et le mouvement qu’il vient de  lancer ? En quoi consiste votre rôle ?

Parce que la démarche qu’il a initiée en lançant le mouvement « En Marche ! » est radicalement nouvelle sur la scène politique française  qui a tant besoin de respirer. Nous avons la conviction que les  structures partisanes traditionnelles ne répondent plus aux attentes  exprimées par la population. Cela se traduit dans les urnes depuis plus  de 20 ans par une abstention croissante et un vote qui se tourne de plus  en plus vers les extrêmes, en particulier chez les jeunes. Notre  objectif, c’est de combattre tous les conservatismes, d’en finir avec  les plafonds de verre et de mettre le pays en mouvement. Comment ? En  donnant toute sa place à la société civile pour faire émerger de  nouvelles idées, de nouvelles méthodes et de nouveaux visages : voilà  les trois piliers fondateurs d’En Marche !


Vous aviez quitté la politique après la défaite aux municipales à  Chalon sur Saône… faut-il y voir un retour aux sources ? 

Ce n’est pas un retour aux sources, puisque je n’ai jamais quitté ma  Bourgogne natale ! La politique ne peut plus être une profession  réglementée. C’est une vocation, pas un métier. J’ai démissionné de mes  mandats locaux car ils étaient incompatibles avec l’activité  professionnelle intense qui est la mienne aujourd’hui et qui m’amène à  être régulièrement à l’étranger. C’est malheureusement le cas de  beaucoup de personnes qui travaillent et qui aimeraient davantage  s’engager dans la vie de la cité. Encore une barrière à faire tomber !

Ni droite ni gauche… L'échiquier politique français peut-il accepter ?

Ce n’est pas « ni-ni », mais « et-et » ! La question n’est pas de savoir  si l’échiquier politique peut accepter telle ou telle démarche, mais si  cette démarche trouve un écho auprès des Français. Depuis trop  longtemps, ils ont été le décor de la vie politique, il est donc temps  qu’ils en redeviennent le cœur. Dans la situation exceptionnelle que  traverse notre pays, il faut construire des ponts entre nos concitoyens,  pas des murs. Il faut dialoguer librement, sortir des postures et  mobiliser une majorité silencieuse pour peser dans les débats à venir.  C’est ce chemin que nous empruntons avec En Marche !

Les débuts du lancement de "En Marche" ont été pointés du doigt par  une partie de la classe politique au point de reprocher à Emmanuel  Macron son rattachement au patronat, votre sentiment?

Emmanuel Macron est ministre de l’économie depuis 18 mois…heureusement  qu’il dialogue avec le monde de l’entreprise ! De l’entreprise  individuelle à celle du CAC 40, de la startup pleine de promesses à la  PME industrielle. Il est pleinement dans son rôle ! Pour le reste, je  laisse les commentateurs à leurs commentaires. Ils s’intéressent à  l’écume, nous nous consacrons au fond.

Les Français attendent que ça bouge… mais le passé d'Emmanuel Macron  en qualité de banquier d'affaire n'est-il pas un handicap pour incarner ce changement ?

Cette question est incroyable. Les Français reprochent majoritairement à  leurs élus de ne « jamais avoir travaillé ». Et désormais, il y aurait  certaines professions interdites ou honteuses ? On marche sur la tête !  Si la question est : est-ce qu’avoir travaillé dans une entreprise est  un atout pour s’engager en politique aujourd’hui ? Ma réponse est  clairement : oui.

En quoi consiste la Grande Marche annoncée par Emmanuel Macron lors de son 20h sur France 2 ?

C’est une grande première en France. D’habitude, c’est à l’approche des  élections que les candidats font du porte à porte avec comme message : «  votez pour moi et mon programme » ! Là, l’objectif est de réaliser plus  de 100 000 conversations avec les Français pour établir un diagnostic  partagé sur l’état du pays et sur les préoccupations de nos concitoyens.
Ces « états généraux » sont une étape indispensable pour mettre le pays  en mouvement. Je profite d’ailleurs de cette interview pour inviter  toute personne intéressée par notre démarche à se rendre sur le site www.en-marche.fr et à rejoindre le mouvement !

Propos recueillis par Laurent Guillaumé - Info-chalon.com