Politique

La peur du faux pas à moins d'une semaine du 1er tour de la présidentielle...

La peur du faux pas à moins d'une semaine du 1er tour de la présidentielle...

Jamais les jeux n'auront été aussi incertains à moins d'une semaine du 1er tour de la présidentielle qui se joue le 23 avril prochain.

Tous les analystes semblent unanimes sur le fait que la qualification au soir du 1er tour du 23 avril se jouera dans un mouchoir de poche entre les trois premiers. Un scénario du 21 avril 2002 semble donc se profiler si d'aventure toutes les analyses devraient se concrétiser. Reste que là encore, rien n'en est moins sûr au regard du discrédit qui pèse sur cette élection majeure. Alors que tout était réuni pour dresser un boulevard à François Fillon, le candidat LR s'est retrouvé face à ses propres turpitudes alors même qu'au sein du parti, le mot d'ordre est donné pour tenir jusqu'au 23 avril au soir. Si ce dernier devait être sanctionné par les urnes, c'est plus que du courage qu'il va avoir besoin avec une volée de moineaux qui risque de s'abattre dans les secondes qui suivront l'annonce du résultat du 1er tour. Par contre, si malgré les polémiques incessantes, François Fillon devait passer le cap du 1er tour, là aussi, cela ouvrira la voie à des commentaires en rafale. 

La qualification de François Fillon se faisant nécessairement au détriment d'Emmanuel Macron, Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon, les favoris du scrutin. Marine Le Pen que tous annonçaient comme qualifiée d'office au 1er tour pourrait aussi céder sa place à la candidature de Jean-Luc Mélenchon. C'est dire le flou total qui pèse sur le 1er tour de la présidentielle, mais une chose semble d'ores et déjà assurée : celles et ceux qui faisaient le pari d'une qualification au 1er tour face à Marine Le Pen et bénéficier d'un report républicain pourraient bien être déçus. 

Quoiqu'il en soit, c'est la peur du faux pas qui devrait rythmer cette semaine cruciale avec des attitudes très divergentes d'un candidat à l'autre. Du côté d'Emmanuel Macron, Benoît Hamon ou Marine Le Pen, ce sera un grand rassemblement à Paris alors que pour Jean-Luc Mélenchon, mardi soir, il donnera sept meetings simultanément grâce à son fameux hologramme.

Quelques jours encore à tenir qui s'annoncent cruciaux... 

Laurent Guillaumé