Politique

Le dimanche des premières fois....

Le dimanche des premières fois....

L'annonce des résultats ce dimanche soir aura valeur de règlements de compte... à n'en pas douter mais aussi de celui de constats historiques dans la vie démocratique de notre pays.

Pour la première fois depuis 1969, il n'y aura pas de candidat du parti de la droite dite "LR-Républicains-UMP" au second tour d'une présidentielle. Pour la première de l'histoire de la Ve République, les partis dits de gouvernement sont balayés au soir du 1er tour. Pour la première fois de l'histoire du FN, la barre symbolique des 7 millions d'électeurs va être franchie... et les premières fois ne s'arrêtent pas là !

Le Parti Socialiste sort de ce scrutin pulvérisé avec un score qui frise le ridicule pour Benoît Hamon. Comme le soulignait très justement Rachida Dati dès ce dimanche soir sur les plateaux de télévision, "la droite disposait d'un boulevard pour remporter l'élection" pendant que la gauche apparaissait avant même l'élection présidentielle totalement désarticulée, elle s'est finalement ancrée sur des positions idéologiques  qui n'ont pu capitaliser sur l'aile centre-droite qui a préféré se réfugier dans les bras d'Emmanuel Macron. Ce dimanche, bien plus qu'une défaite de la droite, c'est une défaite personnelle de François Fillon, qui a du affronter ses propres turpitudes personnelles alors même qu'au cours de la primaire de la droite et du centre, il avait su capitaliser sur son intégrité et sa probité. Une défaite également de cette classe politique de droite qui a préféré jouer sur les terres de Marine Le Pen plutôt que de jouer la carte de l'apaisement et du rassemblement.

Ce dimanche soir, les partis traditionnels ont la gueule de bois... Une gueule de bois qu'il va falloir très vite digérer en espérant limiter la casse aux législatives en juin prochain quelque soit d'ailleurs le vainqueur au 2e tour de la présidentielle dans 15 jours.

Qu'il s'agisse d'Emmanuel Macron ou de Marine Le Pen, une victoire à la présidentielle n'est rien sans une majorité à l'assemblée nationale...et là c'est un tout autre débat qui s'ouvre avec le risque accru de voir là encore, une première fois, avec un président élu, placé aussitôt en minorité avec le risque aussi d'une cohabitation. Les 15 jours qui viennent vont être compliqués sur l'échiquier politique en sachant bien que les électeurs français pourraient être versatiles dans leur comportement électoral. 

Affaire à suivre.

Laurent Guillaumé