Politique

Elus de droite comme de gauche…. s'attaquent à la fin du cumul du mandat

Elus de droite comme de gauche…. s'attaquent à la fin du cumul du mandat

C'était une décision politique majeure qui allait permettre de renouer les politiques avec les concitoyens mais depuis quelques semaines les assauts contre la fin du cumul des mandats se multiplient… y compris par celles et ceux qui avaient fait campagne sur le sujet.

Le dicton "On ne scie pas la branche sur laquelle on est assis" pourrait parfaitement caractériser le travail de sape organisé par des élus de gauche comme de droite. La fin du cumul des mandats (loi de 2014) doit s'appliquer au 1er janvier 2017 sauf qu'en 2017, les élections générales viennent bouleverser le calendrier et c'est une multitude d'initiatives qui se multiplient afin de différer les choses... et à terme d'y mettre fin bien entendu. Ces derniers jours, un groupe de 11 sénateurs de gauche ( Par MM. Jacques MÉZARD, Guillaume ARNELL, Luc CARVOUNAS, Joseph CASTELLI, Yvon COLLIN, Philippe ESNOL, François FORTASSIN, Mmes Samia GHALI, Françoise LABORDE, MM. Jean-Claude REQUIER et Raymond VALL) sont montés au créneau afin que la loi de 2014 ne s'applique que lors des prochaines élections locales -  2020 pour les maires et 2021 pour les présidents des conseils départementaux  et régionaux. Après ? Ce sera une autre histoire puisque les élections présidentielles puis législatives viendront donner sans doute un nouvel élan au cumul des mandats. 

Du côté de Nicolas Sarkozy notamment, le mystère n'en est plus un, tant les annonces sur la volonté de maintenir le cumul des mandats se mulitplient au sein de ses lieutenants. Reste juste la question d'éthique personnelle, celui de l'engagement pris devant les électeurs, de celles et ceux qui à l'occasion des derniers scrutins électoraux, avaient juré.... renoncer à cette ignominie sans nom qu'est le cumul, en privilégiant l'engagement à 100 % pour le mandat local qu'ils briguaient. Là, est un autre sujet mais on ne le dira jamais assez, les promesses, les engagements... engagent... au risque de perdre toute crédibilité et de facto toute légitimité. L'année 2017 devrait être révélatrice des comportements et des engagements de nos élus. 

Laurent Guillaumé