Saint-Rémy

Croix-Rouge - Un San-Rémois à la tête de la région Bourgogne-Franche-Comté

Croix-Rouge - Un San-Rémois à la tête de la région Bourgogne-Franche-Comté

Le San-Rémois Pierre Desray est depuis le 11 mars dernier président du conseil régional de la Croix-Rouge de Bourgogne-Franche-Comté. L’élection s’est déroulée à Quétigny, près de Dijon, au siège de la nouvelle entité : sur les 16 membres du conseil 11 lui ont accordé leur confiance, 5 préférant l’attribuer à un candidat originaire de Besançon.

Une élection qui n’est pas une surprise, puisque le nouveau patron de la Croix-Rouge régionale était depuis 2008 président de la délégation de Bourgogne et qu’il s’occupait aussi depuis 2015 de la Franche-Comté, suite à la dissolution de sa délégation.


Elu pour un mandat de 4 ans (2017-2021), Pierre Desray est à la tête de la 5e région de France (qui en recense 12), du point de vue financier après l’Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur-Corse, Nouvelle Aquitaine, et Rhône-Alpes-Auvergne. Rappelons que la Croix-Rouge française, ce sont plus de 57 000 bénévoles, 18 000 salariés, 1 016 unités locales et 611 établissements sociaux, médico-sociaux et sanitaires et pour ce qui est de la seule Bourgogne-Franche-Comté 2 500 bénévoles, 1 100 salariés, 50 unités locales et 50 établissements sociaux, médico-sociaux et sanitaires. « Nous veillons à toutes les étapes de la vie, depuis la crèche jusqu’à l’EHPAD » rappelle non sans une certaine fierté le responsable régional.


Depuis 44 ans à la Croix-Rouge


Agé de 67 ans, Pierre Desray est entré à la Croix-Rouge par la petite porte... C’était il y a 44 ans tout simplement pour suivre des cours de secouriste. Au total 20 séances de 2 heures dans les locaux du 15 impasse de la Tranchée à Chalon. Début d’un long parcours au sein du mouvement.  Diplôme de secouriste en poche, il devient en 1973 secrétaire de la section chalonnaise puis en 1976 directeur local du secourisme. En 1988 il est désigné directeur départemental du secourisme et à ce titre il entreprend un important travail sur les accidents de la circulation. En 1995 il est élu président de la délégation de Chalon. Au cours de sa présidence il développe le secourisme social dans la cité de Niépce avec notamment la création d’un Samu social. Enfin en 2008 il devient le premier président de la structure régionale nouvellement mise en place. Poste qu’il occupe jusqu’à l’élection du 11 mars 2017.


Le transfert de Mardor à Chalon


Durant les quatre ans qui viennent Pierre Desray va avoir la charge de mener à bien plusieurs grands projets. Le premier d’entre eux étant le transfert à Chalon du centre de médecine physique et de réadaptation (CMPR) de Mardor, situé à Couches. Deuxième par son importance au niveau national, ce projet, qui va générer 200 emplois sur Chalon, va se traduire par l’abandon d’une des quatre spécialités, l’orthopédie, au profit du développement de la neurologie, laquelle touche de plus en plus de monde en France. Les deux autres spécialités, à savoir la cardiologie et la pneumologie sont conservées. Le nouvel établissement, qui sera implanté à proximité du centre hospitalier William-Morey, devrait ouvrir ses portes fin 2018-début 2019 et offrira 120 lits contre 110 lits actuellement, sans compter 8 places en service « pauci-relationnel ».


Autre dossier qui découle du premier : le devenir du CMPR de Mardor. Le site de Couches accueillera, après d’imposants travaux de réhabilitation, un village « Vacances Répit familles ». Un nouveau concept pour soulager les aidants familiaux proposant tout à la fois un village de vacances et une structure médico-sociale. De nos jours il en existe trois. A Saint-Lupicin (Jura), à Fondettes (Indre-et-Loire) et à Saint-Georges sur Loire (Maine-et-Loire). Mardor sera le quatrième, en attendant peut-être le cinquième à Chevroches, près de Clamecy.


Parmi les autres projets figurant sur le bureau du président Desray on peut citer, outre la réfection de l’Institut de formation en soins infirmiers (IFSI) de Lons-le-Saunier, le développement des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) et l’essor de la Croix-Rouge dans les zones rurales éloignées, comme en Haute-Saône, dans le cadre de « Croix-Rouge sur roues », dispositif itinérant permettant de rompre l’isolement de gens un peu abandonnés et ainsi de renforcer le lien social.


Pierre Desray consacre une quinzaine d’heures par semaine à sa fonction, sans compter ses nombreux déplacements dans la région qui réunit huit départements, des confins de l’Ile-de-France aux portes de Lyon et des fins fonds de la Nièvre jusqu’aux limites de la Suisse et de l’Allemagne. « La Croix-Rouge, c’est ma seconde famille et une famille on ne peut pas l’abandonner ».

Gabriel-Henri THEULOT