Saône et Loire économie

Le photovoltaïque offre encore des opportunités. Un rallye pour faire le point est organisé

La chambre d’agriculture de Saône-et-Loire organise plusieurs visites sur le département pour présenter différents types d’installations photovoltaïque. Tous les exploitants qui se posent la question y sont attendus.

La question de la diversification par le photovoltaïque est posée depuis de nombreuses années. Cette solution a différents avantages, en particulier celui de minimiser les coûts de production affectés aux bâtiments. L’élevage est concerné certes, mais il n’est pas le seul. Qu’elles que soient les productions dominantes de l’exploitation, la réflexion mérite (encore !) d’être engagée.

Pour aider chacun à se faire une idée, la chambre d’Agriculture de Saône-et-Loire organise un rallye Photovoltaïque avec la visite de plusieurs installations. Prenez date ! Et n’hésitez pas à venir accompagné pour enrichir vos réflexions sur le sujet.

Les rendez-vous

♦„ Lundi 25 septembre à Devrouze

Visite d’une installation en location de toiture (100 kW) et d’une installation en propre (86 kW) en présence de la société O-sitoit : installation photovoltaïques de toutes tailles et location de toitures.

Rendez-vous est donné à 9 h 30 au bâtiment de la Cuma Ensil’Vit, le champ de Lux, 71330 Devrouze.

„Mardi 26 septembre à Saint-Maurice-lès-Châteauneuf

Visite de la société Alhena (installation et entretien photovoltaïque) avec démonstration de nettoyage de panneaux, présentation d’un suivi à distance de la production d’installations monitorées, démonstration d’un tracker (possible pour autoconsommation) et les possibilités de tiers investissement.

Rendez-vous est donné à la société Alhena, le Bourg, 71740 Saint-Maurice-lès-Châteauneuf.

„Mercredi 27 septembre à Clermain

Visite de l’installation en propre de Pierre Dufour : installation en propre 100 kW et projet d’autoconsommation 6 kW en présence de l’entreprise Bernard Petit (de la petite installation à l’appel d’offre).

Rendez-vous est donné à 9 h 30, sur l’exploitation au lieudit Les Plessières, 71520 Clermain.

„♦ Mardi 10 octobre à La Guiche

Visite de l’installation en appel d’offre du Gaec du Breuil (248 kW) avec la société Le Triangle (installation photovoltaïques de toute taille).

Rendez-vous est donné à 9 h 30, sur l’exploitation au lieudit Le Breuil, 71220 La Guiche.

Contact et informations auprès de Thomas Gontier, conseiller Energie Biomasse Climat à la chambre d’Agriculture de Saône-et-Loire ; courriel : [email protected] ; tél. : 03.85.29.56.20 ou 06.75.45.01.64.


 

 

Et aussi...

Et en complément, inauguration de la SAS photovoltaïque de la Nièvre organisée par la Nièvre avec les partenaires du projet

♦„ vendredi 22 septembre à Saint-Péreuse

Rendez-vous est donné à 10 h 30 chez Benoit et Clément Blandin au lieudit Le Passou à Saint-Péreuse (58110).

Attention, pour cette visite, il est demandé aux agriculteurs intéressés de se faire connaître après de Thomas Gontier (voir coordonnées ci-dessus) pour pouvoir prévenir à l’avance les organisateurs de la Nièvre et pouvoir mettre en contact les personnes intéressées pour du covoiturage.

 

Pour faire des économies

Pour faire des économies d’énergie et d’argent, l’installation de panneaux solaires peut être une solution rentable sur le long terme.

Depuis quelques années, on assiste à de fortes augmentations du prix réglementaire de l’électricité en France, il a en effet augmenté de +16 % entre 2003 et 2012 et de +22 % entre 2013 et 2016. En France en moyenne un particulier paye 16 centimes d’€ le kilowatt d’électricité. Pour certains agriculteurs grands consommateurs d’énergie pour leurs productions, deux solutions s’offrent ainsi pour réduire la facture d’électricité : faire des économies d’énergie ou produire sa propre électricité notamment par le biais du photovoltaïque. Mais avant de se lancer dans l’installation de panneaux solaires il convient, selon Frédéric Chéreau, dirigeant de la société Libre Énergie, spécialisée dans l’énergie solaire, de « vérifier quelques points. Si les panneaux solaires sont destinés à être installés sur un toit, il faut vérifier que la structure dudit bâtiment a la capacité de supporter une surcharge de 16 à 20 kilogrammes par mètre carré. De plus l’isolation thermique du bâtiment doit aussi être correcte ainsi que l’orientation de la toiture qui doit être adaptée pour capter au mieux les rayons du soleil. Enfin le réseau électrique doit être compatible avec la production et le transport d’énergie solaire (dimension des câbles, régime neutre etc.) ».

Une fois le diagnostic posé il faut bien choisir le type de panneaux solaires à installer. En agriculture, deux types de panneaux sont privilégiés, les panneaux inclinés pour toiture à poser sur un bâtiment ou les tracker solaires (systèmes photovoltaïques mobiles ou suiveur solaire) à installer en hauteur sur des parcelles. Ces derniers n’empêchent pas le pâturage, par exemple, car ils sont placés suffisamment haut pour ne pas déranger les animaux. Les panneaux solaires posés directement au sol « sont très peu utilisés par les agriculteurs sauf pour rentabiliser des espaces dits morts (impropres aux cultures et au pâturage) », explique Frédéric Chéreau.

Auto-consommer son énergie

Une fois les panneaux installés, la question du devenir de l’énergie produite se pose. Ou plutôt, elle se pose avant de sa lancer dans le projet !

La totalité de l’électricité peut toujours être vendue à EDF qui s’engage à acheter l’électricité pendant vingt ans à un prix défini lors de la mise en place du projet. Pour Frédéric Chéreau, « cette solution reste rentable mais les prix ont tendance à descendre et les économies réalisées sont moins importantes qu’avec l’autoconsommation ». De plus la réglementation en vigueur depuis le 9 mai 2017 incite à auto-consommer son énergie photovoltaïque. Il est donc possible de produire son électricité solaire, de consommer tout ou partie de cette électricité et vendre le surplus à EDF, le coût de vente étant supérieur au coût d’achat de l’électricité cette solution est donc rentable pour les agriculteurs. Par exemple, dans un cas concret d’une installation d’énergie solaire autoconsommée chez un agriculteur du Maine-et-Loire, le coût moyen du kilowatt d’énergie produit par l’installation solaire photovoltaïque est de 0,092 centime, ce qui représente une économie brute sur vingt ans de 74.026 €.