Saône et Loire

Les alarmes anti-terroristes dans les collèges de Saône et Loire ont fait débat quant à leur financement...

Les alarmes anti-terroristes dans les collèges de Saône et Loire ont fait débat quant à leur financement...

« 1,5% de la dotation de fonctionnement des collèges sera pris pour financer les équipements de sécurisation anti-terroriste » annonçait le vice-président Fabien Genet lors de l'assemblée départementale ce vendredi.

Une annonce qui a suscité la réaction hostile de la gauche. Chantal Gien dénonçait le tour de passe-passe « pour faire payer les établissements scolaires. Nous sommes contre cette contribution » insistait-elle, demandant un vote par division sur la délibération en question.

Immédiatement, le vice-président répondait à la critique : « Tout cela est artificiel, car vous savez très bien qu'un excédent de fonctionenment, ce dont disposent beaucoup d'établissements, peut passer dans le budget d'investissement. Vous savez, il y a des tuyaux entre le Département et les collèges qui permettent ce genre d'opération par ailleurs décidée pour compenser la baisse drastique des dotations de l'Etat. 8 millions se sont sont envolés comme cela et j'aurais aimé vous entendre aussi fortement là dessus que vous ne le faite aujourd'hui. De notre côté, nous prenons des décisions d'équilibre budgétaire, pour établir un budget sincère et pragmatique. »

 

Dominique Lotte montait également au crénau pour dire que la rencontre le matin même avec le préfet aurait pu servir de discussion sur le sujet. « Nous souhaitons une présentation amandée, car ce financement sur la partie fonctionnement pose question. Imaginez que l'hiver soit rude, les subventions aux collèges peuvent manquer. »

« Mais ouvrez donc les yeux » répétait Fabien Genêt, « 8 millions de baisse de dotation de l'Etat d'un côté, et de l'argent qui dort dans les tiroirs des collèges. Evidemment que si l'on nous annonce un meilleur traitement dans les semaines à venir, on en tiendra compte. »

 

Et le président Accary de réagir également : « Je suis d'autant plus tranquille là dessus que c'était dans mon programme de campagne. Ce n'est en rien une surprise. Je souhaite aller vite sur ce dossier, ce qui me paraît bien normal compte tenu des risques évoqués par le préfet concernant notre département. Il s'agit de la sécurité de nos enfants. Pas question d'attendre pour faire les choses. En trois mois, tous les établissements seront équipés. Si il faut adapter le mode de financement par rapport aux subsides de l'Etat, nous le ferons sur la dernière tranche sans problème. Pour l'heure, nous ne savons rien sur ces subsides. Mais je n'attendrai pas plus longtemps, je ne peux accéder à votre demande de vote par division. »

La gauche s'abstiendra.

R.B.