Saône et Loire

Le bâtiment reçoit le soutien inconditionnel de l'interprofession

Le bâtiment reçoit le soutien inconditionnel de l'interprofession

Jean-Paul Barbey, Président du MEDEF Saône et Loire était aux côtés de Roland Bachelard, Président de FFB - BTP 71. Côte à côte, les deux représentants patronaux ont appelé collectivités et gouvernement à agir dans l'urgence pour sauver le bâtiment et ses 16 000 emplois en Saône et Loire.

Jean-Paul Barbey, Président du MEDEF 71, a été clair dans son soutien apporté au secteur du bâtiment. Roland Bachelard s'est réjoui de voir l'inter-profession aux côtés du combat qu'il mène afin de défendre les plus de 16 000 emplois dans le département. Depuis une année, le volume d'activité sur notre secteur aura connu une "claque" de l'ordre de - 26 % avec des conséquences sur l'emploi qui n'ont pas tardé à traîner, dont 500 suppressions d'emplois. La sonnette d'alarme est tirée à destination des collectivités locales et de la disparition des savoirs-faire en Saône et Loire. "C'est simple, dans le département, il n'y a plus une seule entreprise du bâtiment de plus de 100 salariés. Nous n'avons plus de capacité de faire des immeubles de hauteur ni même la capacité de faire un viaduc !" s'insurge le Président de la FFB-BTP 71, agacé de voir le savoir-faire départemental disparaître.

Au centre de ses doléances, la concurrence déloyale et de plus en plus régulière d'entreprises étrangères ou de travailleurs étrangers, mettant en avant un dumping social, contre lequel, les entreprises françaises peuvent difficilement rivaliser. "Ce qui  a été l'exception est devenu au fil du temps la norme"  dénonce Roland Bachelard, qui dénonce le comportement des maîtres d'oeuvres mais également des maîtres d'ouvrages. "Les collectivités s'abritent derrière le code des marchés publics pour l'attribution des dossiers mais il y a moyen de ne pas sacrifier les entreprises locales.. au nom de quoi d'ailleurs ? Les commandes publiques sont à la recherche perpétuelle de l'offre anormalement basse mais trop c'est trop !" prévient-il. "La règle doit être celle du mieux disant ! alors que le prix le plus bas devient toujours le plus cher. C'est inscrit depuis Vauban. Seuls les gouvernement d'hier et d'aujourd'hui n'ont pas compris cela !".

"On se doit d'avoir des donneurs d'ordre exemplaire, car les effets pervers de leurs choix sont importants. "Il faut apprendre à payer au juste prix" et "mettre en place les dix mesures attendues" que sont "l'imposition de la transmission des déclarations de détachement aux Caisses de congés payés par les entreprises étrangères, de rendre obligatoire la carte BTP pour les salariés d'entreprises établies en France ou hors de France, d'instaurer la transmission au maître de l'ouvrage de la liste des travailleurs détachés par une entreprise ou une agence d'intérim, de renforcer l'efficacité des vérifications effectuées par les donneurs d'ordre lors de la conclusion des marchés, de conditionner la signature des marchés à la production de l'attestation d'assurance décennale obligatoire, d'autoliquider la TVA sur tous les travaux sous-traités, de responsabiliser les maîtres d'ouvrage professionnels privés en cas d'un choix d'une offre anormalement basse, d'étendre le droit d'injonction du maître de l'ouvrage en cas d'irrégularité du cocontractant, d'engager la responsabilité pénale du maître de l'ouvrage ou donner d'ordre professionnel négligent, de donner la possibilité aux organisations professionnels de se constituer partie civile.

Laurent GUILLAUMé