Chalon dans la rue

Avec sa force de frappe «Oblikollectif» a du répondant

Avec sa force de frappe «Oblikollectif» a du répondant

Entraînant dans son sillage une quinzaine de compagnies et groupes divers, la structure « Oblikollectif » est fermement décidée à en faire voir de toutes les couleurs sous son chapiteau de 180 places à qui sera désireux d’entrer en relation avec elle. Ce sur l’esplanade Sainte-Marie du jeudi 25 au dimanche 28 juillet, off de Chalon dans la rue oblige.

 

Chacun à sa place, et la valorisation pour tous

 

 

Né d’une envie commune chez plusieurs artistes toulousains de fonder un collectif tenant la route pour se produire à Aurillac il y a cinq ans de cela, « Oblikollectif » fait feu de tout bois avec les armes qui sont les siennes. L’univers circassien, le théâtre, la danse principalement, mais également le chant, la musique, l’art de manier la marionnette, les comédiens, slameurs…sont les facettes le plus couramment dévoilées. « On essaie d’être un collectif autogéré ; on se partage les tâches, on tend vers l’équilibre, la prise de décisions collectives…Ca nous a apporté un cadre », explique Marie Mercadal, très loin d’être étrangère à cette naissance. Il y a là un éparpillement des compétences, puisque les artistes proviennent, outre de Toulouse, d’Alsace, de Bretagne, Belgique, du Portugal, d’Espagne…Dans ce mouvement underground l’aspect laboratoire, le fait de surprendre tiennent le haut du pavé. Sous cette apparence le collectif s’en vient tutoyer le festival chalonnais pour la toute première fois. « Etre ensemble, mutualiser nos outils, nos énergies, voici ce qui nous anime. C’est aussi sortir du sud de la France et confronter le travail à un autre secteur géographique où nous ne sommes jamais allés. C’est défendre les œuvres qu’on a créées. On privilégie la qualité de l’artiste sur scène. Les gens verront. Peut-être que Nadège (responsable du off de Chalon dans la rue N.D.L.R.) a cru en nous. Nous espérons une reconnaissance nationale. » Rien n’est gagné, tout est à faire. « Il y a toujours des appréhensions :  est-ce qu’on va avoir du public, les programmateurs vont-ils être présents, resteront-ils… ? » La jeune femme s’élève contre le principe érigé en dogme d’une dolce vita. « Nous n’avons pas du tout l’esprit à la fête toute la nuit, mais souhaitons simplement que le public se sente bien accueilli avec un côté cosy, et permette à nos spectacles de rayonner. Nous sommes assez engagés, on y met de nous-mêmes. On espère que l’énergie du collectif sera assez forte », a-t-elle martelé avec enthousiasme.

 

D’autres témoignages de l’intérieur

 

Plasticienne, vidéaste, s’occupant de la cuisine, Céline voit « un regroupement d’artistes, d’amis. Il y a une dynamique qui se mélange, un métissage entre musique, cirque, arts plastiques. C’est un beau voyage à travers les gens. » De Nolwenn (du « Galapiat Cirque ») : »De loin ça a l’air d’être un foisonnement. On débarque de notre Bretagne avec un regard neuf, et l’on cherche le meilleur moyen pour se greffer là-dessus. » Enfin, Clémentine (de « Panda royal » et des « Trash Croûtes ») livre sa version des choses : »C’est un collectif qui se construit petit à petit. C’est la diversité, tout le monde participe à toutes les tâches ; c’est ce qui fait sa force. Il y a des coups de cœur, soit humains, soit artistiques. On n’a pas une ligne directrice, il y  a plein de chemins de traverse. »

Renseignements :

Le site est ouvert de 10h à 3h. L’accueil du public et la billetterie s’effectuent de 10h à 13h et de 15h à 22h30. Participation à prix libre mais nécessaire sous chapiteau. Entrée à 4 euros pour le spectacle « Marathon » à 21h20. Restauration/bière artisanale. Infos : oblikollectif.wordpress.com

Michel Poiriault