Chalon dans la rue

En état de grâce, Jyoti a épaté la galerie

En état de grâce, Jyoti a épaté la galerie

Jyoti est son nom de scène. A Chalon dans la rue, qu’il arpente depuis deux ans, il ne figure même pas dans les registres officiels. Pour cause de off du off, le statut invisible. Aux abonnés absents en quelque sorte. Et pourtant, indéniable est sa virtuosité! Les publics, pantois, ont eu tout loisir de jauger la teneur de son spectacle « Siddhi dragon ball ».

 

Un corps et des accessoires aux ordres

Des charmeurs d’objets roulants identifiés et manipulés avec une dextérité sûre de son fait,  qui donnent aux sphères transparentes cette impression frappante d’immatérialité en en faisant ce qu’ils veulent, c’est encore assez courant. Mais lui est nanti d’une aura supplémentaire à même d’emmener les observateurs bien au-delà des limites perçues çà et là. « Je me dis jongleur sion, les gens sont en hypnose devant moi », précise-t-il. Cette singularité, il la cultive depuis l’âge de 10 ans, mais surtout à une vitesse supérieure depuis vingt ans. Naturellement, autodidacte à fond, au moyen de séjours instructifs en Inde notamment. N’ayant pas de religion attitrée, cependant aimantée par la spiritualité, Jyoti, 42 ans à présent, aura en plusieurs endroits de Chalon, attisé la passion due à ses multiples exhibitions, incontestablement relevées et spectaculaires. « J’ai la manifestation de quelqu’un en moi. Je me chante des mantras dans la tête, c’est super mystique mon truc, mais moi, je ne suis pas si mystique que ça », déclare-t-il. Pour se hisser à un tel niveau d’achèvement mêlant magie, illusion, contorsion, yoga, jonglage de contact, lévitation, ondulation, provocation envers les lois de l’équilibre et de la pesanteur avec une facilité sidérante, l’hyper concentration n’est pas un vain mot chez ce self-made-man. « Je suis très, très curieux, et j’ai tout appris tout seul, ce sont beaucoup de choses complètement différentes de moi «, se libère Jyoti. Le résultat est époustouflant. D’ailleurs les Russes lui tendent les bras. Il participera chez eux à une émission télévisée chargée de pister les incroyables talents à la mi-août 2013, un show dont s’emparera internet dès le mois de septembre. D’ici là, retrouvez-le sur YouTube, grâce à « indian dragon ball ».

Michel Poiriault