Châtenoy le Royal

Un petit Versailles à l’orée du Bois de Marloux

Un petit Versailles à l’orée du Bois de Marloux

Dès le XVIème siècle un château se dressait à Cruzille on l’on célébrait le culte protestant entre 1570 et 1584. Les éléments qui subsistent remontent au XVIIème siècle date à laquelle où la famille Thierriat posséda le château jusqu’en 1770.

Du château…

 

Accolé à l’angle nord-est du château la chapelle en reste le seul vestige visible aujourd’hui. Du château proprement dit il n’en reste pratiquement plus rien ayant subi un incendie seul demeure aujourd’hui le rez-de-chaussée du corps central les communs ayant été largement détruits. La chapelle a bien faillit subir le même sort jusqu’à son classement parmi les monuments historiques en 2001. C’est sous l’impulsion de Frédérique Didier directeur des monuments de France à l’époque où il « sévissait » en notre département que les restaurations commencèrent. C’est par le toit (ou ce qu’il en restait) qu’ont entrepris les travaux grâce au dynamisme de Marie Mercier fraîchement élue maire de la commune de Châtenoy-le-Royal et de son équipe.  Depuis l’architecture extérieure a retrouvé ses enduits badigeonnés ponctués de sobres bandeaux de pierre sous une toiture en pavillon en tuiles plates.

 

…à la chapelle ou l’on célébra le mariage du Maître des coches et diligences

 

Mais le choc émotionnel que chaque visiteur ressent  est visible lorsque la porte principale d’entrée est franchie. De l’extrême simplicité que l’on pourrait qualifiée d’ordinaire contraste avec « l’exceptionnel » décor intérieur en gypserie (plâtre sculpté) réalisé entre 1672 et 1682 pour célébrer l’union de « Noble Gilles Thierriat » maître des coches et diligences de Lyon à Paris et de Paris à Lille et de Jeanne Burgat, fille de »Noble Jacques Burgat, avocat au parlement et receveur des deniers royaux de Chalon ».

 

Une décoration signée de la main de l’ornemaniste du Roi Soleil

 

Ambitieuse décoration qui couvre les quatre murs comme le plafond en calotte intégrant l’autel et son retable réalisés d’après des modèles de Jean Lepautre, ornemaniste célèbre et prolifique au milieu du XVIIème siècle qui travailla pour le roi Louis XIV. L’espace restreint est monumentalisé par une ordonnance de pilastres corinthiens et l’autel est encadré de quatre colonnes formant des niches pour deux monumentales statues malheureusement décapitées.

 

Une visite s’impose

 

Vendredi dernier, Marie Mercier ouvrait exceptionnellement ce joyau pour une visité privée dont la presse locale. Mais le grand public peut bien entendu visiter ou revisiter ce site exceptionnel, il suffit de s’adresser à l’Association des Amis de la Chapelle de Cruzille véritable cheville ouvrière qui veille jalousement à la conservation et la mise en valeur de ce patrimoine châtenoyen en la mairie de Châtenoy-le-Royal (03.85.98.13.30). Les visites sont gratuites le 1er dimanche du mois de Mai à Octobre de 14 à 18 h. Lors des journées du patrimoine de 14 à 18 h. Visite de groupes sur rendez-vous.

 

                                                                                                                  Michel Chevalier