Opinion de gauche

Le NPA prépare sa rentrée politico-sociale à Port Leucate

L' université d'été du parti anticapitaliste se tient dans l'Aude du dimanche 25 au mercredi 28 août.

On l’a d’abord dit orphelin lorsque son leader charismatique Olivier Besancenot a soudainement pris du recul. Puis déchiré lorsque la moitié de ses membres ont choisi de rejoindre le Front de gauche l’an passé. Mais 4 ans et demi après avoir repris le flambeau de la LCR, le NPA est toujours debout. « Nous avons eu un creux après la scission qui nous a affaiblis, mais la demande d’adhésions est en train de repartir ».

Une embellie qui pourrait se confirmer à Port Leucate, où se tiennent de ce dimanche 25 au mercredi 28 août les traditionnelles universités d’été du parti anticapitaliste. « 600 places ont déjà été réservées. On attend environ 800 personnes » d'après les organisateurs. Comme chaque année, le menu à la fois politique (ateliers, débats, conférences...) et culturel (théâtre, musique...) promet d’être consistant et les échanges vifs en raison des échéances à venir. « Le gros enjeu c’est de préparer la rentrée sociale autour de la question des retraites et des salaires » La mobilisation du 10 septembre sera primordiale. Le NPA déplore le manque de dynamique à la gauche du PS ainsi que la résignation de nombreuses centrales syndicales...

 

Des luttes sociales à mener dans la rue mais aussi sur le front politique en vue des échéances électorales de mars (municipales), puis juin 2014 (européennes). « Nous avons initié une série de rencontres avec les composantes du Front de gauche. Nous avons rencontré le Parti de gauche, la Gauche anticapitaliste (composée d’anciens membres du NPA). Et nous attendons aussi la réponse du PCF qui tarde à se positionner». La base militante du NPA et du Front de Gauche aspire à la même chose : la construction d’une alternative indépendante du PS. Le Parti Socialiste qui troque la question sociale pour gagner le satisfecit du MEDEF, voire même pire en étant sur le point d'imposer (les retraites, la  sécurité sociale) ce que Fillon et Sarkozy-n’avaient osé imaginer en matière de suppression d'acquis sociaux. « Le NPA se refuse à toute discussion avec le PS ». Localement la politique socialiste ne passe pas. « Les gestions municipales de droite comme de "gauche" se montrent similaires. Il n'y a pas de vrais programmes de rupture dans la plupart des municipalités administrées par les majorités PS-EELV-PCF. Les cumulards locaux pensent encore pouvoir garantir leur assise politique avec les bonnes vieilles recettes du clientélisme et les poignées de mains serrées le week-end dans les marchés et les manifestations festives, mais ils se fourvoient. Aujourd'hui, avec le renforcement de la crise, du chômage, de la précarité, ces anciennes pratiques politiciennes sont totalement dépassées et condamnent à terme le fonctionnement de notre démocratie car les citoyens se sentent trompés, trahis, éloignés des lieux de décisions et des grands enjeux de société. Dès cette rentrée, il faudra être rassemblés pour sauver nos retraites mais aussi exiger une autre démocratie où les citoyens pourront prendre leurs affaires en main.

 

Jean-Guy Trintignac NPA 71