Chalon sur Saône

Assemblée générale électrique pour les maires du département avant les municipales

Assemblée générale électrique pour les maires du département avant les municipales

Dernière assemblée générale des maires de Saône-et-Loire avant les prochaines élections municipales de Mars 2014 qui s’est déroulée dans le cadre du salon Cité-71. Présidée par Jean Girardon, maire de Mont-Saint-Vincent, cette dernière assemblée de la législature n’avait rien d’une remise de prix du certificat d’études.

Certains maires se « lâchent » dans leur propos

Face au représentant de l’Etat, Fabien Sudry, Préfet de l’arrondissement de Saône-et-Loire, de Christophe Sirugue, député-maire de Chalon, Jean-Patrick Courtois, sénateur-maire de Mâcon et Jean-Paul Emorine, sénateur de Saône-et-Loire quelques maires ont littéralement craché leur venin à la figure des personnalités présentes profitant de leur présence pour dire leur plus grand mécontentement voire leur colère rentrée a propos de certains dossiers et/ou décisions prises par nos gouvernants. Le feu vert  été donné par le maire de Tramayes qui, pour lui, l’évolution des intercommunalités se fait au galop et que les syndicats intercommunaux sont oubliés pire ignorés dans les réflexions. Il (toujours le maire de Tramayes)  demande que soit reporté à la rentrée de septembre 2015 la réforme des rythmes scolaires, évoquant que les nouvelles équipes seront trop « fraîches ». Dans la même tonalité, Jean-Claude Bécousse, maire de Laives, s’est insurgé du montant de la cotisation due à la Sécurité sociale par les élus et aussi du montant des dépenses à la charge des communes du fait de la réforme des rythmes scolaires appuyé par l’intervention de Daniel Christel, maire de Saint-Désert, qui informe que la facture pour sa commune serait de 18.000 Euros renchérit par la cinglante remarque de Daniel Bertin, maire de Cuiseaux « C’est la première fois, en tant qu’élu, je me heurte à un dossier pour lequel je n’ai pas de réponse ».

 

Le député Christophe Sirugue quelque peu hué

Tous ces maires dont on peut comprendre leurs interrogations voire leurs angoisses ont reçu une cinglante réponse du député Christophe Sirugue : « Quand il s’agit de mettre de l’argent dans les routes, personne ne e pose jamais de question ». Une réponse qui n’a pas été du goût d’une grande partie de l’assistance.

Le maire démissionnaire de Joncy sort de ses gonds

La cerise sur la grappe des raisins de la colère est venue de l’intervention d’Etienne Richard, maire démissionnaire de Joncy. Ce dernier a bien entendu expliqué le pourquoi de sa démission conséquence de la fermeture de la Brigade de Gendarmerie située sur commune, chef-lieu de canton,  suite à une restructuration des effectifs et meilleurs répartition de ceux-ci face à une faible activité de la dite brigade.

Le maire a évoqué sa rancœur de ne pas avoir été concerté alors que la municipalité a, en son temps, engagé moult dépenses en direction du bâtiment de la brigade. Rancœur qui a été exprimé sans retenue, frisant l’incorrection en direction du représentant de l’Etat a qui, Etienne Richard, reproche de ne pas avoir respecté les règles de la concertation. Le représentant de l’Etat a fait preuve d’un certain effort afin de conserver son calme en répondant au maire de Joncy : « je vous invite à venir me voir plutôt que de vous exprimer dans la presse comme vous le faites » suivi d’un « attention le train ne repassera pas deux fois ».

La suite de cette assemblée générale se poursuivit par une intervention de chaque élu suivi par quelques questions-réponses d’ordre technique avec la salle. Une assemblée générale sous haute tension qui augure d’une campagne tout aussi électrique, gageons que l’après Mars 2014 apporte un peu de calme et de sérénité !

 

                                                                                                                  Michel Chevalier