Cinéma

"Ma vie avec Liberace"... le grand retour d'un Michaël Douglas époustouflant pour info-chalon.com

"Ma vie avec Liberace"... le grand retour d'un Michaël Douglas époustouflant pour info-chalon.com

Très attendu, le dernier film de Steven Soderbergh, Ma vie avec Liberace, qui a bénéficié d’une campagne promotionnelle pour le moins soutenue, est désormais à l’affiche. Pour juger sur pièce s’il n’y avait pas beaucoup de bruit pour rien, Info-Chalon est allé le voir à l’Axel, où il passe en ce moment. Son sentiment.

Il y a comme un petit côté Boogie nights, dans le dernier film de Steven Soderbergh, que celui-ci a choisi de consacrer au pianiste américain Liberace, idole, à son époque, des femmes mûres de cinquante ans, bien que « perdu pour la partie » depuis sa première étreinte avec un footballer, aussi gay que lui.

Boogie Nights, vous vous en rappelez peut-être, c’est ce long métrage de Paul Thomas Anderson (1998)*, dans lequel Burt Reynolds campe un réalisateur de films X des années 1970, dirigeant en vieux patriarche des acteurs qui, entre deux « performances », se poudrent le nez de coco(caïne), sur fond de musique disco, pour oublier que leur vie n’est pas si insouciante que les apparences pourraient le laisser croire.

Sauf que Ma vie avec Liberace parle tout de même d’un tout autre sujet. En effet, s’il se passe lui aussi en Californie, et couvre une partie des années 1970, c’est de la relation complexe et cachée entre Scott Thorson, « adonis aux cheveux blonds » et peau de bébé (Matt Damon), et le kitschissime pianiste (Michael Douglas), mélange de Richard Clayderman et de Claude François franckmichaelisé, juste avant que celui-ci ne meurt du SIDA, qu’il entend relater.

Pour le plus grand bonheur du spectateur ? Soyons franc, si l’histoire d’amour de ces deux hommes, sur fond de kitch craignos (pléonasme) et de bling-bling sarkozyste, tient tout de même éveillé, on a connu plus passionnant, ceci même si certaines scènes – on pense à celles, désopilantes, faisant intervenir un chirurgien esthétique au look de mutant – font passer de sacrés bon moments.

Cela posé, il faut signaler que pour le cinéphile averti, le jeu de l’acteur principal, Michael Douglas, est un régal. Et rien que pour voir, une fois n’est pas coutume, ce que c’est qu’un grand acteur, à savoir quelqu’un capable de s’oublier totalement pour incarner le personnage qu’il est réputé jouer, et ceci à mille lieues des précédents rôles qui l’on consacré (notamment celui de Gordon Gekko, requin de la finance, dans Wall street**), Ma vie avec Liberace vaut assurément le détour.

Ceci étant dit, le mieux est peut-être, comme on l’a fait à Info-Chalon, d’aller juger sur pièce si le film valait effectivement qu’on se déplace pour le voir.

 

S.P.A.B.

 

* Boogie nights, de Paul Thomas Anderson (1998). Durée : 2 h 33. Bande-annonce : http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=16382035&cfilm=16382.html

 

** Wall street, d’Oliver Stone, 1987. Bande-annonce : http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18805246&cfilm=3175.html

 

A l’Axel en ce moment. Durée : 1 h 58. Bande-annonce : http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19511961&cfilm=139160.html