Châtenoy le Royal

Aurélie « à la vie, à la mort » avec sa chanteuse préférée Mylène Farmer

 Aurélie « à la vie, à la mort » avec sa chanteuse préférée Mylène Farmer

De la tournée 2013 « Timeless » chère à Mylène Farmer, son sixième spectacle, une fan jusqu’au bout des ongles a dévoré à pleines dents quatre concerts. Pas repue en fin de compte loin s’en faut, elle en redemande même, la satiété étant un mot banni de son vocabulaire ! Une romance peu banale en vérité plaçant sous son aile quatorze ans de bonheur insondable.

Elle l’aime un peu, beaucoup, passionnément…à la folie !

La précédente épopée de l’artiste remontait à 2009 ; c’est dire le degré de frustration qui devait hanter les pensées de celles et ceux qui ont les yeux de Chimène pour leur figure de proue. Prenons Aurélie, de Châtenoy-le-Royal. Elle entre dans cette catégorie, ne faisant à ce sujet pas les choses à moitié, avec Bercy les 14 et 18 septembre, puis Lyon (Halle Tony Garnier) les 24 et 25 septembre (entre les deux journées la nuit a été vécue sous abri, au milieu d’une trentaine de tentes, toutes numérotées, les puristes apprécieront), poussant la fibre passionnelle jusqu’au point de non-retour. Remarquez que ce n’était pas là son coup d’essai. En 2006 elle l’avait savourée sans modération une fois, et en 2009, quatre. Entre les trois présences scéniques pour laquelle son cœur a-t-il penché ? « C’est moins spectaculaire en 2013 qu’en 2009 avec les décors, la scène…mais niveau show j’ai préféré, et Lyon plutôt que Paris ». L’embryon de cette dépendance, la jeune femme l’aura conçu en 1999, tout à fait incidemment, après avoir écouté l’album « Innamoramento ». « J’ai tout de suite accroché, c’était à une période de ma vie où ça n’allait pas trop, et grâce à elle je m’en suis sortie », consent-elle à dévoiler. Qu’est-ce qui fait que Mylène l’aimante à ce point ? «C’est plus qu’une chanteuse, elle est à part. J’adore l’univers de ses chansons, sa personnalité ; ses textes sont beaux, il y est question de vie et de mort. Et puis elle est mystérieuse, elle m’intrigue. Mylène a un vrai public, qui va du gamin de six-sept ans à la personne âgée. D’un spectacle à l’autre ce n’est jamais pareil, il y a toujours quelque chose de différent, l’ambiance n’est jamais la même aussi ». L’admiration appelle l’admiration : »Honnêtement, si j’avais les moyens, je ferais tous les concerts » », rêve-t-elle éveillée. Les sentiments sont à fleur de peau, car lorsque le moment tant détesté de l’au revoir est arrivé, l’émotion était à son comble. « Lors du dernier concert j’ai pleuré durant les deux dernières chansons, et pendant le retour, car je savais que c’était fini pour moi ». Que sortirait-il de sa bouche si d’aventure elle se retrouvait nez à nez son idole ? « Alors là je tomberais dans les pommes, je ne saurais pas quoi lui dire, mais je serais la plus heureuse ! ». Comment perçoit-elle l’inéluctable fin de sa carrière, fût-ce au diable vauvert ? «Le jour où elle arrêtera elle partira d’elle-même, simplement, quand elle en aura envie ». Aurélie attend à présent la sortie du DVD, prévue en théorie pour le 9 décembre. Filmée, la supportrice pourrait figurer à l’intérieur, elle qui, repérée en communion totale, a donné par ailleurs une interview à F.R.3  Rhône-Alpes, consultable de la sorte : http://www.youtube.com/watch?v=SMSK0L7XWrM

 

Des tatouages par-dessus le marché

Quand on aime, on ne compte pas, n’est-il pas vrai ? Mieux vaut donc parfois ne pas trop savoir, car en termes de comptabilité cela peut prendre des proportions vertigineuses. Uniquement le prix des places (85 euros puis 105 à Bercy, deux fois 105 euros à Lyon) semblerait prohibitif à plus d’une personne. Dans l’appartement qu’elle occupe son patrimoine spécifique se chiffre à plusieurs milliers d’euros, entre la dizaine de collectors, la quinzaine de DVD, l’ensemble des CD (en double qui plus est pour DVD et CD), les tee-shirts, pulls, vestes, blousons, parapluies, casquettes…affichant le profil d’un véritable musée qui ne dit pas son nom. Et la liste de la collectionneuse compulsive n’est pas exhaustive, il lui manque encore des « signes extérieurs de richesse ». « Je suis attirée par ce qui est officiel, et je ne suis rien, comparée à certains ». Fichtre ! Comme si cela ne suffisait pas, l’admiratrice enthousiaste a fait don d’une partie de son corps à la science du tatoueur chalonnais Manu. Ainsi, le visage de Mylène règnera-t-il sur son épaule gauche à tout jamais, son avant-bras, lui, étant embelli par Lonely Lisa, tandis que sur le bas du dos fleurit pour l’éternité l’inscription : Mylène Farmer. Oui, ce sont bel et bien les preuves flagrantes d’un pacte moral « à la vie, à la mort ».

                                                                                                                             Michel Poiriault