Cinéma

The Prisoners - Un thriller à voir à ce moment à l'Axel

The Prisoners - Un thriller à voir à ce moment à l'Axel

Connu pour Incendies*, dont il fut le réalisateur plutôt inspiré à l’époque, Denis Villeneuve revient avec un nouveau long-métrage, actuellement projeté à l’Axel : The Prisoners**, palpitant thriller. Le sentiment d’Info-Chalon.

Seven***, de David Fincher, vous connaissez ? Vous savez, c’est ce thriller américain dans lequel un Morgan Freeman flegmatique et blasé, flanqué d’un Brad Pitt impétueux et un peu nerveux sur les bords, poursuivent un serial killer (Kevin Spacey) liquidant méthodiquement ses victimes selon qu’il les juge coupables de s’adonner à l’un de ces 7 péchés capitaux qu’il honnit : gourmandise, avarice, paresse, orgueil, luxure, envie et colère.

Si vous avez aimé Seven, vous goûterez sans doute le dernier long-métrage de Denis Villeneuve : The prisoners, dont l’histoire s’articule autour de la disparition de deux fillettes, le jour de Thanksgiving. L’esthétique globale du film sans être identique à Seven, tourné lui en milieu urbain, se rapproche de ce dernier. Les deux types aux trousses du ou des ravisseur(s) d’enfants – le père colérique d’une des fillettes et un flic d’une patience (presque) à toute épreuve – est quelque part une déclinaison du duo formé par Morgan Freeman et Brad Pitt. Seven, comme The Prisoners, donnent à voir une société américaine violente, glauque, quasi pourrie jusqu’à la moelle, peuplée de prédateurs sexuels, de prêtres pédophiles, de sociopathes, de « bons pères de famille » presque aussi inquiétants que ceux qu’ils pourchasseraient de leur vindicte stéréotypée jusque dans les chiottes. Et, surtout, dans l’un comme dans l’autre, Dieu a bon dos. Très bon dos. 

 

Maintenant, si vous n’avez jamais entendu parler de Seven, faut-il vous déplacer pour voir ce film ? A vrai dire, basé sur un scénario plutôt bien ficelé et haletant, bien tourné et reposant sur le jeu d’acteurs relativement peu connus mais convaincants, The Prisoners est plutôt une réussite. Tant et si bien que sa longueur (2 h 33 !), qu’on aurait pu penser rédhibitoire, n’est nullement un handicap.

 

Autrement dit, ce serait dommage de ne pas y jeter un œil, voire les deux. D’autant que, s’il mise sur le climat de tension propre à ce genre de film, The Prisoners invite également à méditer sur les limites de la nature humaine en certains circonstances.

Après, vous le savez, le mieux est peut-être encore d’aller juger sur pièce si le film méritait effectivement le déplacement.

 

S.P.A.B

 

* Canada, 2010. Durée : 2 h 03. 

Bande-annonce :  HYPERLINK "http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19183990&cfilm=179349.html" http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19183990&cfilm=179349.html

** Etats-Unis, 2013. Durée : 2 h 33. 

Bande-annonce :  HYPERLINK "http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19536953&cfilm=180887.html" http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19536953&cfilm=180887.html 

*** Etats-Unis, 1995. Durée : 2 h 10. 

Bande-annonce :  "http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19428767&cfilm=13892.html" http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19428767&cfilm=13892.html 

 

A l’Axel en ce moment.