Saône et Loire

Bilan intermédiaire des recherches de flavescente dorée dans les vignes

La surveillance du vignoble, clé de voûte du dispositif de lutte contre la maladie, a débuté fin août. Alors que 50% des résultats d’analyses de laboratoire sont disponibles, il est possible de dresser un bilan intermédiaire de cette prospection.
La mobilisation des viticulteurs a été forte : après une formation préalable, 2 500 viticulteurs ont participé à la surveillance du vignoble. Une seule parcelle de 0,20 ha est touchée au-delà du seuil de 20% de pieds contaminés cette année et devra donc être arrachée entièrement, contre 11,3 ha en 2012. Cette forte réduction démontre l’efficacité de la lutte mise en œuvre en 2012.
L’identification de quelques rares pieds atteints (moins de 5) sur la commune de La Chapelle-de-Guinchay témoigne de la pertinence et de l’utilité de la prospection pour déceler une présence infime de la maladie dans le vignoble. La surveillance a également permis de découvrir la flavescence sur trois nouvelles communes : Viré, Mercurey et Saint-Martin-sous- Montaigu.
La découverte de flavescence en Saône-et-Loire, de l’extrémité sud au nord du département, justifie les mesures de lutte obligatoires adoptées en 2013 sur l’ensemble du vignoble. La bonne application de ces mesures devrait permettre d’éviter, l’année prochaine, le développement de la maladie au sein des parcelles atteintes.
Un bilan définitif de la situation sera établi en concertation avec les professionnels début décembre lors d'une réunion à la préfecture, une fois l’ensemble des résultats d’analyse disponibles.
Pour mémoire, la flavescence dorée est une des plus graves maladies de la vigne, conduisant à la mort des ceps atteints. Elle est causée par une bactérie transmise de cep à cep par un insecte, la cicadelle de la flavescence dorée.
Suite à la découverte d’un foyer de flavescence dorée en 2011, la Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DRAAF) et la Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles (FREDON), en parfait accord avec les organisations professionnelles, ont élaboré et mis en œuvre, avec le concours des viticulteurs, un dispositif de surveillance et de lutte contre la flavescence dorée, comprenant en 2013 une surveillance visuelle du vignoble associée à des prélèvements pour vérifier la présence de la bactérie par des analyses de laboratoire, l’arrachage des pieds atteints (voire de la parcelle entière, si le taux de pieds contaminés est supérieur à 20%), l’utilisation, lors de nouvelles plantations de vigne, de jeunes plants sains, ainsi que des traitements insecticides.
Pour la Saône-et-Loire, le dispositif de surveillance et de lutte contre la flavescence dorée a été rendu obligatoire dans tout le département par arrêté préfectoral du 25 octobre 2012.