Opinion

La FDSEA de Saône-et-Loire solidaire des vétérinaires

En l’état actuel du texte, une disposition du projet de loi d’avenir de l’Agriculture prévoit d’interdire aux vétérinaires de délivrer eux-mêmes les antibiotiques critiques qu’ils prescrivent.
La FDSEA de Saône-et-Loire est pleinement consciente de l’enjeu que représente la réduction de l’usage des antibiotiques en production animale, et des progrès ont d’ores et déjà été réalisés et la mobilisation de la profession est acquise pour poursuivre ces efforts. Et encore convient-il, notamment, de rappeler qu’une vache allaitante reçoit en moyenne moins d’un traitement antibiotique lors de toute la durée de sa vie…
Nous n’acceptons pas que les vétérinaires puissent voir leurs fonctions ainsi amoindries et le service rendu aux éleveurs diminué.
Cette possibilité donnée aux vétérinaires d’assurer les deux fonctions de prescription et de délivrance favorise le maintien d’un tissu de vétérinaires praticiens au service des éleveurs sur tous les territoires, notamment nos territoires ruraux déjà amplement fragilisés.
Cette disposition si elle était maintenue porterait un nouveau coup dur à la ruralité, et cela alors que jusqu’à maintenant l’organisation vétérinaire a pleinement fait ses preuves, tant dans son organisation que dans son efficacité. Il est aujourd’hui plus facile de joindre son vétérinaire en zone rurale que son médecin… Un récent de projet de loi n’avait-il pas évoqué, en son temps, la possibilité même pour les vétérinaires de venir en soutien à la médecine humaine dans nos campagnes. Bref, l’organisation vétérinaire n’a pas de leçon à recevoir !
Aujourd’hui et en dépit des récents engagements ministériels de retrait de ce projet d’article, les vétérinaires expriment à Paris leur mécontentement et leurs inquiétudes par rapport à cette disposition à même de compromettre la qualité du service rendu aux éleveurs.
La FDSEA de Saône-et-Loire et ses adhérents sont entièrement solidaires de cette action des vétérinaires, partenaires essentiels des éleveurs. Elle s’associe pleinement à ce mouvement.