Elan Chalon : le derby vu par… JBAM !

Demain c’est LE match à ne pas perdre ! Chalon reçoit Dijon pour le derby de Bourgogne. Cette 6e journée de pro A verra revenir JBAM. Notre pivot était absent depuis plusieurs semaines suite à une blessure au genou. A quelques heures du derby, le colosse s’est confié à Info-Chalon.

Première question déjà : comment tu te sens ?

Physiquement ça va. Ca fait maintenant une semaine que je m’entraine individuellement. J’essaye de reprendre mes habitudes, c’est pas évident. J’ai encore une petite douleur au niveau du genou mais ça va.

Tu es donc prêt pour reprendre demain ?

Si tout se passe bien, oui !

On va parler derby maintenant ! Combien tu en as joué contre Dijon ?

Hmm… depuis je suis à Chalon j’en ai joué six. Et je crois bien qu’on a gagné les 6 ! Demain c’est donc un autre derby mais c’est aussi un match un peu particulier pour nous sachant qu’il faut vraiment qu’on se relance en championnat. Il faut impérativement qu’on gagne ce match à domicile. On a déjà perdu deux matchs chez nous. On doit redresser la barre. Le championnat a vraiment mal débuté pour nous alors il va falloir retrouver des sensations. Et retrouver la victoire surtout, peu importe la manière. Même si c’est un peu sale, même si c’est un peu chaotique, il faut juste retrouver le goût de la victoire pour pouvoir avancer.

En plus de ça, la JDA, de son côté, a fait un bon début de saison.

C’est vrai oui. Je ne vais pas dire que c’est l’équipe surprise de ce début d’année… mais en tout cas c’est la mentalité de l’entraineur Jean-Louis Borg qui fait la différence. C’est une équipe défensive surtout et cette année, ce qui me surprend, c’est qu’ils commencent à mettre pas mal de paniers en attaque. On n’avait pas l’habitude de voir Dijon mettre autant de paniers. Mais dans le basket toutes les choses évoluent. Même un coach qui privilégie la défense peut changer son jeu. C’est intéressant. Donc c’est à nous de montrer qu’on a envie de gagner ce match, surtout pour se remettre en confiance et repartir d’un bon pied.

C’est vrai que les autres années vous étiez clairement en position de force. Cette saison, on sent que c’est différent.

C’est différent c’est sûr ! Parce qu’on n’a pas la même confiance que l’an dernier. On sent qu’on n’a pas une assise confortable. Il faut quand même que l’on relativise. On doit se projeter dans l’avenir. Il y a des choix qui ont été faits (ndlr. changement de coach), nous on les respecte. Maintenant c’est à nous de travailler encore plus pour repartir sur de bonnes bases et espérer faire une bonne saison, finir dans les 8 ou 10 premiers dans les phases allers du championnat.

On l’a dit, ce week-end c’est un derby. C’est toujours très particulier… Est-ce-que tu en gardes des souvenirs marquants ?

Des souvenirs… oui on en a toujours. Y’en a tellement que j’ai du mal à les citer ! C’est juste que l’engouement et l’énergie qu’on met sur le terrain n’est pas le même. Il faut montrer qu’on veut dominer l’équipe adverse. C’est quand même un derby ! On a envie d’avoir la suprématie régionale, c’est normal ! Et là du coup, tu donnes tout… tu réfléchis pas, tu donnes tout. Et c’est cette mentalité là que j’aimerai qu’on ait sur toute la saison. Il faut qu’on se dise que tous les matchs sont des derbys parce que là on a pratiquement le couteau sous la gorge. On doit gagner impérativement. On doit se mettre dans la tête que les matchs qui arrivent doivent se jouer comme des derbys ou comme des finales. On doit montrer les crocs pour espérer sortir des bas-fonds du championnat.

Une chose est certaine en tout cas, la salle sera derrière vous samedi.

C’est sûr mais bon voilà… avec les matchs qu’on a faits depuis le début de saison, on sait que les supporters attendent encore plus de notre part.

Ils n’accepteront pas une défaite.

Moi je pense que non ! Ils n’accepteront pas une nouvelle défaite c’est clair et net. Alors c’est à nous de montrer un visage conquérant sur le parquet. On doit dire aux Dijonnais : « Vous êtes venus chez nous mais on ne va pas perdre trois matchs de championnat d’affilée à domicile ! »

Tu les connais un peu toi les joueurs de Dijon ? Il y a une rivalité entre vous ?

Oui la plupart je les connais bien. J’ai eu l’occasion de rencontrer le frère de Jordan, Lens Aboudou. J’ai pu aussi côtoyer Ferdinand Prénom à l’époque où je faisais mon stage de 3 contre 3 en équipe de France. Je connais aussi Zack Moss mais dommage il est blessé en ce moment… On a joué ensemble en pro B quand il était à Vichy. Bon… en tout cas c’est sûr qu’avec les Dijonnais on a une petite rivalité. Ca va chambrer un peu. Ca dépend de l’équipe qui gagne en plus ! Alors j’espère qu’on les chambrera plus qu’eux. On a en tout cas à cœur de gagner ce match. C’est frustrant de faire de bons matchs et de perdre. Des fois ce n’est pas en faisant des bons matchs qu’on gagne. Parfois, on peut faire des matchs pourris, sales mais tant qu’il y a la victoire au bout, c’est le plus important !

Tu sens quand même que vous vous améliorez de match en match ?

Oui y’a du changement. Pour moi, les joueurs sont plus concentrés. On fait encore des erreurs au niveau de l’application des systèmes de jeu par contre. On a un nouveau coach alors il faut assimiler de nouvelles stratégies mais aussi en garder d’anciennes. Pour moi, il faut un amalgame des deux. Et puis on est joueurs professionnels, on doit faire la part des choses ! Si on est sur le terrain c’est pour faire le boulot. Et notre boulot c’est de gagner.

Votre coach, Jean-Denys Choulet, il a fait son premier match à l’ASVEL qui était déjà plus ou moins un derby. C’est pas simple pour lui de commencer décidemment !

Ouai c’est sûr ! A Villeurbanne, on se cherchait encore un peu. A Bilbao, trois jours plus tard, on a pêché en 1^ère mi-temps mais on a su se ressaisir ensuite. Pas de veine, on perd quand même le match… Donc là on s’entraine dur, on se donne les moyens de gagner ce match demain à domicile. Parce que là, on est à la rue ! Si on veut prétendre à une place en play-offs, il faut se remettre dans le droit chemin et travailler !

Propos recueillis par Aline PICARD

Photo Elan Chalon