Rugby

Un Homme dévoué a rejoint le paradis des « Tango »

Un Homme dévoué a rejoint le paradis des « Tango »

Les dernières générations de Tango n’ont pas connu l’homme qu’était Jean Descombins. Les plus anciens ne peuvent pas oublier le joueur, le dirigeant qu’il fut au sein du Racing Club Chalonnais.

Né à Chalon le 9 janvier 1918, Jean a commencé sa carrière sportive comme footballeur au sein du FCC. Il sera titulaire de l’équipe première à l’âge de 18 ans. Il se fait remarquer par les dirigeants du RCC pour sa vitesse et signera sa première licence rugby pour la saison 1937/1938. Il ne quittera plus le club. Membre de l’équipe Juniors qui disputera la Finale du Championnat de France qu’il ne pourra pas jouer... on découvre qu’il est senior à trois mois près !

Jusqu’en 1943 Jean Descombin jouera au sein de l’équipe Première comme ¾ centre ou ailier. Hélas il subira les affres de la guerre. Réquisitionné de garde, il sera arrêté par les Allemands à la suite d’un sabotage sur la ligne de chemin de fer entre Rully et Chagny. Emprisonné à Chalon, puis à Dijon, il sera déporté au camp de Dachau et sera libéré le 20 avril 1945.

Durant sa captivité, affecté dans un camp de travaux forcés de Reinbach, lors d’une visite médicale un médecin français interné également à ce camp lui demanda d’où venait sa blessure à l’épaule : « C’est au rugby. Je joue à Chalon » répondit Jean. Le médecin était un joueur du PUC et du coup Jean est affecté au lavage du linge de la Maison d’arrêt. Ce médecin il le retrouvera en Normandie comme maire de Pont l’Evêque.

Il arrêtera sa carrière de Joueur pour devenir un éminent dirigeant sous l’ère du Président Louis Brailly et de Bernard Bouvet. Vice-Président il s’occupera de la commission recrutement et des finances du club. C’est dire toute l’implication que cet ancien joueur, qui vient de s’éteindre ces derniers jours, a pu prendre au sein de « son » RCC.  

JCR